Les hommes qui ne prennent pas un petit déjeuner le matin auraient 27 % de risques en plus de souffrir d’une maladie cardiaque, à en croire une étude américaine. Comme quoi, il est vraiment important de bien commencer la journée par un bon repas.


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    On entend souvent dire que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée. Ce n'est pas une nouvelle étude parue dans le journal Circulation qui sous-entendra le contraire. Bien que le lien de cause à effet n'ait pas été démontré, cette recherche met en avant une association entre le fait de sauter le premier repas de la journée pour les hommes et le risque de développer une maladie cardiaque potentiellement mortelle.

    La gent féminine a en effet été exclue de cette étude mais fera l'objet d'investigations ultérieures. Ainsi, 26.902 hommes ont été recrutés et interrogés sur de nombreux paramètres, comme le temps passé devant la télévision, le niveau d'activité physiquephysique, la duréedurée du sommeil, la qualité du régime alimentaire, la consommation d'alcoolalcool, l'IMC, et bien sûr, s'ils mangeaient au réveil. Seuls 13 % d'entre eux se privaient de petits déjeuners. Ces participants ont été suivis sur une période de 16 ans, entre 1992 et 2008.

    Durant ce délai, 1.527 hommes ont souffert d'attaques cardiaques. Après ajustement des critères directement impliqués dans l'occurrence des maladies du cœur (tabagisme, célibat, consommation d'alcool, activité physique, régime alimentaire, etc.)), Leah Cahill et ses collègues de la Harvard School of Public Health (Boston, États-Unis) ont conclu que les hommes manquant le premier repas de la journée s'exposaient à un risque supérieur de 27 % aux maladies cardiaques, par rapport à leurs homologues qui s'alimentaient le matin.

    En quoi le petit déjeuner influe-t-il sur les maladies cardiaques ?

    Cependant, il y a pire encore : ceux qui se lèvent la nuit pour manger. Bien que cette étude ait comporté peu de participants ayant cette habitude, elle montre que cette catégorie présente le risque maximal. Il serait de 55 % supérieur à celui de la population la moins exposée ici : les hommes qui s'octroient le temps d'un petit déjeuner.

    La santé du cœur pourrait dépendre de la prise quotidienne d'un petit déjeuner. Pour une fois que les consignes sanitaires nous invitent à manger, ne faisons pas la fine bouche. © Gordon Museum, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd  2.0
    La santé du cœur pourrait dépendre de la prise quotidienne d'un petit déjeuner. Pour une fois que les consignes sanitaires nous invitent à manger, ne faisons pas la fine bouche. © Gordon Museum, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd  2.0

    Quel pourrait-être l'effet protecteur de ce premier casse-croûtecroûte matinal ? D'abord, il faut savoir que les études précédentes avaient établi que s'alimenter au réveil limitait les risques d'obésité, d'hypertension artérielle, d'hypercholestérolémiehypercholestérolémie ou de diabète, autant de facteurs que l'on sait impliqués dans l'apparition des maladies cardiaques. Ainsi, la conclusion de cette dernière étude est cohérente avec la littérature scientifique. Mais pourquoi ?

    L'une des hypothèses défendues par les auteurs prétend que sauter un repas, c'est manger davantage durant les autres. Cela amène à absorber plus de calories dans un délai restreint, ce qui aurait pour conséquences d'augmenter les pics de glycémie et pourrait boucher des vaisseaux sanguins.

    Des petits déjeuners pour une meilleure santé

    Les éléments recueillis lors de cette étude ne permettent cependant pas d'apporter une réponse définitive à la causalité des faits. D'autre part, des informations qualitatives manquent dans cette recherche. En effet, pour ceux qui ont l'habitude de prendre un petit déjeuner, on ignore le contenu de leur repas. Une information pourtant capitale pour déterminer si l'alimentation est saine ou non.

    Désormais, les scientifiques souhaitent voir si ces résultats se généralisent à la population féminine, mais également s'il y a des différences selon les origines géographiques. Car 97 % des participants avaient des ascendants européens, ce qui est loin d'être représentatif de la population mondiale. Si ces résultats venaient à se confirmer, alors les médecins auront une raison de plus pour inciter leurs patients à prendre un petit déjeuner tous les matins.