L'étude des espèces en voie de disparition est toujours problématique pour les biologistes. Les situations sont souvent paradoxales du fait de la nécessité d'accroître au maximum les connaissances sur une espèce à des fins de conservation et la difficulté d'obtenir les données nécessaires à cette tâche. Souvent, les individus ne sont disponibles qu'en nombre très limité et la précarité des populations ne permet aucune expérimentation.

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    Éléphant d'Asie

    Éléphant d'Asie

    Au Népal, les situations de l'Éléphant d'Asie (Elephas maximus)), du Grand rhinocérosrhinocéros unicorne (Rhinoceros unicornis) et du Tigre (Panthera tigrisPanthera tigris) sont devenues très préoccupantes ces dernières années. Toutes ces espècesespèces font l'objet d'attentions particulières de la part de l'UICN (http://www.iucn.org/) et du WWFWWF (http://www.wwf.com) du fait d'une fragmentation accrue de leur habitat consécutive aux activités anthropiques.

    Un projet d'envergure international a donc été élaboré - Teraic Arc Landscape (TAL) -, projet dans lequel plusieurs chercheurs du CEES (Centre for Ecological and Evolutionary Synthesis) d'Oslo sont impliqués. Le but final de ce travail est de créer des " couloirs " entre les différentes zones protégées et de vérifier leur efficacité en terme de protection de l'espèce. Ces couloirs devraient en théorie permettrent de diminuer la fragmentation due au phénomène de dispersion (installation d'un animal sur un site distinct de son site de naissance).

    Les premières études portent sur la variabilité génétique, la différentiation des populations et les flux de gènes entre populations. Comme toute étude génétique, il est nécessaire de récolter le matériel biologique et donc d'obtenir un échantillon de cellules des éléphants. Les progrès de la génétique moléculaire permettent aujourd'hui d'amplifier et d'analyser des quantités infimes d'ADN. De telles techniques sont particulièrement avantageuses pour les espèces rares ou très cryptiques car cette fois, les sources d'ADN proviennent des déjections des éléphants. Les premiers résultats sont attendus dans le courant de l'été 2005 et devraient permettre de définir les priorités quant aux différents couloirs à mettre en place.