L’activité physique favoriserait la motricité fine et le bien-être mental des patients ayant été victimes d'un AVC. Des bénéfices sur le cerveau ont notamment été observés après huit semaines d’entraînement sur un vélo stationnaire, dans le cadre d'une étude nord-américaine.
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À la Cleveland Clinic (Ohio, États-Unis), le docteur Susan Linder et son équipe ont réalisé un travail auprès de 17 patients âgés de 23 à 84 ans, tous victimes d’un AVC, six à douze mois auparavant. Ils ont été divisés en trois groupes. Dans le premier, les participants étaient contraints de réaliser trois séances par semaine - assez intenses pour certaines - de vélo stationnaire à assistance électrique pendant huit semaines. Dans le deuxième, il leur était juste proposé de faire du vélo d'appartement (sans moteur). Dans le troisième groupe, les patients n'ont pas fait d'exercice.
Au terme des sessions sportives, les participants étaient soumis à des tâches manuelles répétitives. Au programme, des exercices de motricité fine (prendre une tasse de café et la reposer...) et de mémorisation. À noter que cette partie était deux fois plus longue pour celles et ceux du troisième groupe, par ailleurs privés de vélo.
Des effets bénéfiques sur le cerveau
Au final, les meilleurs résultats en termes de récupération de la motricité fine et de la mémoire ont été observés parmi les patients du premier groupe. Le vélo à assistance électrique permet en effet aux personnes ayant une mobilité plus réduite de maintenir malgré tout un certain niveau d'intensité. Et selon les auteurs, « ces séances intenses de travail en aérobie exerceraient des effets bénéfiques au niveau de la plasticité neuronale ». Autrement dit, sur les mécanismes de communication entre les neurones.
Un dernier point : Susan Linder et ses collaborateurs ont également observé que la pratique du vélo - quel qu'il soit - a permis d'améliorer les symptômes dépressifs chez tous les patients concernés. En conclusion, la reprise d'une activité physique est bien recommandée après un AVC. Le médecin saura guider le patient vers le sport le plus susceptible de favoriser un retour à l'autonomieautonomie, en fonction du degré de handicap et de l'état physiquephysique.