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Reconnaître la douleur des nouveau-nés, et chez des enfants qui ne savent pas encore parler n'est pas évident. À l'hôpital, les nourrissons et jeunes enfants doivent parfois subir des interventions douloureuses, qui nécessitent des analgésiques. Mais comme ces jeunes patients ne peuvent pas utiliser de mots pour décrire leur douleur, il est souvent difficile de les traiter correctement. Certes, les pleurs des bébés renseignent parents et médecins mais ils peuvent signifier que l'enfant a faim ou est stressé par un événement.
C'est pourquoi des scientifiques ont mené une série de tests pour mieux comprendre la douleur chez les nouveau-nés. Dans une étude parue dans Science Translational Medicine, ils présentent une mesure de l'activité cérébrale nociceptive (liée à la douleur) chez des nourrissons, en utilisant une méthode basée sur un électroencéphalogrammeélectroencéphalogramme (EEG).
L’EEG détecte la douleur du bébé lors d’une piqûre
Lors de ces travaux, des capteurscapteurs placés sur la tête des bébés ont permis de réaliser des EEG. Les bébés subissaient des tests comme des examens sanguins qui nécessitaient de piquer la peau avec une aiguille. Dans un essai pilote sur 18 nouveau-nés piqués au pied pour une prise de sang, beaucoup de bébés ont eu un pic d'activité neurale au moment de la piqûre.
Dans d'autres tests, l'équipe a comparé les EEG avec les grimaces et les pleurs des nourrissons et a trouvé une certaine corrélation entre le pic neuronal et les grimaces. Les chercheurs ont aussi testé leur méthode sur des bébés qui ont eu un gelgel analgésique sur la peau pour soulager la douleur de la piqûre : avec, il y avait une réduction du pic neuronal lié à la douleur. Ces travaux pourraient se poursuivre dans l'avenir avec comme objectifs de mieux détecter la douleur des bébés et de trouver des méthodes d'évaluation des analgésiques pour mieux gérer leur douleur.