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Si les êtres humains pouvaient voir le dioxyde de carbone (CO2) injecté dans l'atmosphère chaque heure, chaque jour, chaque année, il est probable qu'ils auraient choisi d'agir beaucoup plus tôt dans l'histoire pour en limiter les émissionsémissions, principales responsables du réchauffement global en cours.
Au lieu de cela, le fameux gazgaz carbonique issu des combustiblescombustibles fossiles est invisible (ou presque) et de nombreux Terriens ne mesurent pas les conséquences sur le long terme des rejets massifs et croissants depuis la Révolution industrielle (XIXe siècle).
Les échanges de CO2 visualisés en 3D
Ces dernières années, des massesmasses de données sans équivalent recueillies par le satellite américain OCO-2 (Orbiting Carbon ObservatoryOrbiting Carbon Observatory-2), lancé en 2014, et combinées à des outils de modélisationmodélisation en très haute résolutionrésolution, comme ceux élaborés au GMAO (Global Modeling and Assimilation Office) du centre spatial Goddard de la NasaNasa, ont permis de visualiser la circulation de ce gaz à effet de serre dans l'atmosphère (entre 0 et 20 km d'altitude) durant toute une année, en l'occurrence entre septembre 2014 et septembre 2015.
Pour les chercheurs, c'est une étape importante qui vient d'être franchie dans l'étude des relations du dioxyde de carbone avec les différents milieux terrestres, du temps qu'il y séjourne, de sa captation, etc. Autant de questions essentielles auxquelles cherchent à répondre les spécialistes afin de mieux prédire le chemin qu'empreinte le climat global.
Prédire l'évolution du climat
En théorie, une partie du CO2 émis séjourne dans l'atmosphère, environ 50 %. Le reste, l'autre moitié, se partage en deux parties plus ou moins égales de carbone séquestré par les océans et par la végétation. En pratique, les climatologuesclimatologues aimeraient comprendre, dans les détails, à l'échelle régionale et selon les saisonssaisons, les rôles joués par les différents écosystèmesécosystèmes terrestres et océaniques : lesquels sont plus efficaces dans l'absorptionabsorption du CO2... et quand arrivent-ils à saturation ? Pour les chercheurs, il est question aussi d'appréhender comment les ventsvents, les reliefs, les courants océaniques, etc. affectent la circulation du carbone. Dans les années à venir, les membres du projet prévoient d'intégrer un module plus complexe de biologie, toujours dans la perspective de mieux prédire l'évolution du climat global.