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Le chat des sables (Felis margarita harrisoni) est un félin encore très mal connu. Cet animal secret habite dans le désert, de l'Afrique du Nord à l'Asie centrale, en passant par l'Arabie, mais il est très rarement observé. Il est surnommé « buveur de sang » car il n'a pas besoin de boire et trouve ses besoins en eau dans ses victimes, principalement des petits oiseaux, reptiles et rongeurs.
Les zoologisteszoologistes savent peu de choses à son sujet, d'une part parce qu'il est insaisissable et d'autre part parce que les spécialistes sur le terrain sont peu nombreux. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICNUICN) les a inscrits sur la liste rouge des espèces quasi menacées et comme espèceespèce en danger aux Émirats arabes unis, où seuls quelques spécimens sont en captivité dans le zoo d'Al Ain, en vue d'assurer leur descendance.
La dernière fois que le chat des sables a été aperçu dans ce pays, c'était en 2005. Le nombre d'individus était alors estimé à moins de 250. Las de témoignages approximatifs et anecdotiques, Shakeel Ahmed, chercheur à l'Agence de l'environnement à Abou Dhabi, a réuni une équipe il y a quelques mois pour partir à sa recherche en même temps que celle-ci étudiait les plantes et les animaux dans la région de la Baynouna, une zone protégée à environ 150 km de la capitale de l'émirat. Leur étude est publiée dans l'European Journal of Wildlife Research.
Une des 46 images du chat des sables photographié la nuit dans la zone protégée de la Baynouna. © Environment Agency, Abou Dhabi
Créer une zone protégée pour ces félins du désert
Leur patience a fini par payer car les chercheurs, qui ont placé cinq pièges photographiques, ont obtenu quelque 46 photos de trois individus. Après expertise, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un mâle et de deux femelles, observés le plus souvent au cours des nuits les plus fraîches (entre 11 et 28 °C) et, dans 39 % des cas, avec Pleine LunePleine Lune.
« Les scientifiques doivent faire plus de recherches sur la façon dont les chats des sables vivent afin de créer une zone protégée appropriée », a souligné John Newby, de la Fondation pour la conservation du Sahara, qui regrette le manque d'étude sur ce félin.