La première canicule de grande ampleur de l'été a débuté en France, et comme redouté, en plein pendant la période des Jeux olympiques. Des pics à plus de 40 °C sont possibles et ces conditions météo extrêmes auront évidemment une incidence sur le déroulement des JO 2024.


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    Cette semaine, l'indicateur thermique national, la moyenne sur 30 villes de référence, dépassera les 25 °C pendant plus de trois jours. Toute la moitié sud du pays a été placée en vigilance canicule par MétéoMétéo France, jusqu'au centre. Le seuil des 40 °C a été atteint ce lundi dans le Sud-Ouest, en basse vallée du Rhône et dans le Sud-Est. Lundi et mardi s'annoncent comme les journées les plus chaudes de la semaine au niveau national, avant que les très fortes chaleurschaleurs ne remontent vers le nord. Paris, ville olympique de 2024, subira ce mardi une température de 36 à 37 °C. Cet épisode canicule durera environ cinq jours sur la moitié sud, mais il est possible que celui-ci soit encore plus long sur le sud-est. Les nuits seront tropicales et les températures descendront très difficilement le soir : 28 °C vers minuit et 24 °C le matin sur la moitié sud entre lundi soir et mercredi matin.

    Une chaleur dangereuse pour les athlètes comme pour les spectateurs

    Paris n'est pas la seule ville française qui accueille des épreuves olympiques : Lyon, Nice, Bordeaux et Marseille, des villes concernées par la vigilance canicule, accueillent les épreuves de football cette semaine. Or, les températures seront extrêmement élevées dans plusieurs d'entre elles : 40 °C ce mardi et mercredi à Lyon, 41 °C ce lundi à Bordeaux et 40 °C ce mardi, et environ 32 °C pour Marseille et Nice en début de semaine. Avec de tels niveaux de température et sous un plein soleilsoleil, la pratique d'un sport est évidemment dangereuse pour les athlètes. À Versailles, les épreuves d'équitation (si elles sont maintenues), se dérouleront sous une température d'environ 35 °C ce mardi, des conditions à hauts risques pour les chevaux. À Paris, Versailles et dans d'autres villes, certains des gradins accueillant les spectateurs ne sont pas ombragés : le risque de coup de chaleur est donc important.

    Paris 2024 a anticipé le risque longtemps à l'avance   

    La période de fin juillet à début août est la plus favorable aux canicules en France. Avec le réchauffement climatique, la probabilité de connaître une canicule dans notre pays à un moment de l'été est désormais quasi certaine. Rappelons que Paris a été classée comme la ville d'Europe la plus mortelle en cas de canicule en raison de son urbanisation mal adaptée. Le comité de Paris 2024 et la ville de Paris ont donc anticipé le risque de canicule dans leur manière de concevoir les aménagements, ainsi que dans l'organisation :

    • un grand exercice de simulation a été effectué à Paris à l'automne dernier pour préparer les hôpitaux à une affluence exceptionnelle et pour mettre à l'abri de la chaleur les plus sensibles ;
    • un réseau de froid alimenté par la géothermie permet de refroidir le village des athlètes ;
    • l'usage de climatiseurs portables dans les chambres des athlètes a finalement été autorisé après de longs débats sur la question au cours du printemps dernier ;
    • les bâtiments construits pour les Jeux 2024, comme La Chapelle Arena (aussi appelée l'Adidas Arena), ont été pensés de manière à faire face à des températures extrêmes (peinture blanche réfléchissante, infrastructure en bois, etc.)).

    Malgré cela, le programme risque de changer au dernier moment : certaines épreuves vont sans doute être décalées le matin, voire un autre jour pour éviter les fortes chaleurs. Les violents oragesorages possibles entre mardi et mercredi pourront également perturber le déroulement des JO 2024 s'ils traversent Paris.