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En réalité, le nombre de planètes dépend surtout de la définition que l'on choisit de donner à ce type d'astres. Et justement, une nouvelle définition vient d'être proposée par le comité de l'Union astronomique internationale (IAU) réunie à Prague. Si celle-ci est approuvée le 24 août prochain, notre Système Solaire ne comptera plus neuf, mais douze planètes... voire bien plus encore !
Si la nouvelle définition est adoptée, cette figure pourrait rapidement illustrer les manuels scolaires
Le Système Solaire compterait alors 12 planètes
(Crédits : IAU/Martin Kornmesser)
Trois nouvelles planètes ?
Notre Système Solaire héberge douze planètes. Si, de prime abord, cette phrase peut heurter nos convictions, elle pourrait bientôt apparaître dans tous les manuels scolaires. La première question que l'on se pose est évidemment la suivante : quelles seraient les planètes supplémentaires ? Selon le comité d'experts présidé par l'astronomeastronome Owen Gingerich (université de Harvard), sous les auspices de l'Union astronomique internationale, il s'agirait de CharonCharon, de CérèsCérès et de l'objet temporairement baptisé 2003 UB313.
Charon fait partie du système double Charon/PlutonPluton. Si elle est souvent considérée comme une lune de Pluton, le centre de gravité du système est situé à l'extérieur de cette dernière - à près de deux rayons plutoniens, et cette caractéristique unique fait de Charon un candidat potentiel au statut de planète. Avec un diamètre de 950 kilomètres, Cérès est le plus grand habitant de la ceinture d'astéroïdesceinture d'astéroïdes comprise entre Mars et JupiterJupiter. 2003 UB313, ou Xena, est un objet céleste découvert en janvier 2005 dans la ceinture de Kuiperceinture de Kuiper, à partir de clichés pris le 21 octobre 2003 ; son diamètre présumé est de 2400 kilomètres.
Une nouvelle définition basée sur la gravité
Si ces trois nouveaux astres viennent gonfler les rangs des planètes du Système Solaire (nous le saurons le 24 août), ce sera à la faveur d'une nouvelle définition du terme « planète » proposée par le comité d'experts de l'Union astronomique internationale. Selon les astronomes, les objets célestes doivent satisfaire à deux conditions pour être élevés au statut de planètes :
- Etre en orbiteorbite autour d'une étoileétoile, sans toutefois être une étoile ;
- Etre suffisamment massifs pour que l'effet de leur propre gravité leur confère une enveloppe sphérique.
A la lueur de cette nouvelle définition, qui considère la gravité comme facteur déterminant, Xena, Cérès et Charon pourraient donc rejoindre le club très fermé des planètes. Par ailleurs, douze autres objets célestes se portent d'ores et déjà candidats à l'intronisation.
Les douze objets célestes candidats au statut de planètes
(Crédits : IAU/Martin Kornmesser)
Un nouveau type de planètes : les « plutons »
Autre point important de la 26e assemblée générale de l'Union astronomique internationale : la création d'une nouvelle catégories de planètes, celle des « plutons ». Contrairement aux planètes dites classiques (MercureMercure, VénusVénus, la Terre, Mars, Jupiter, SaturneSaturne, UranusUranus et NeptuneNeptune), elles résident dans des orbites très elliptiques et très inclinées, dont les périodes dépassent les 200 ans. Bien entendu, Pluton sert et servira de référence à cette nouvelle catégorie.
Huit planètes classiques, trois planètes de type « plutons », ainsi que Cérès. Voilà ce que l'on pourrait bientôt lire dans les manuels des écoliers. Si la définition du mot "planète" est le sujet de nombreux débats, les scientifiques s'accordent toutefois sur un point : dans les années à venir, notre vision du Système Solaire n'aura de cesse d'évoluer...