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Léopard de l'Amour
Le léopard de l'Amour vit exclusivement dans un habitat situé au sud-ouest de l'Extrême-Orient russe, soit le parc naturel Barsovy, près de la rivière Amour, d'où son nom. Ce superbe félin, dont la chasse est interdite depuis 1956, est répertorié dans le Livre Rouge des Espèces en Danger de l'IUCN (l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature), et également dans l'Appendice I de CITES. Un recensement effectué en 2003 en estimait le nombre de représentants en vie à 28.
A droite : découverte du cadavre. Crédit Fondation PhoenixPhoenix
Malheureusement, deux individus ont été abattus récemment, et à la mi-avril, un troisième a été retrouvé à l'état de cadavre, annonce Sergueï Khokhriakov, le coordinateur du WWF pour l'Extrême-Orient. L'animal a été atteint d'une balle dans le dosdos, et achevé par des coups portés à la tête par un objet lourd, selon le rapport.
L'Agence de surveillance écologique russe (Rosprirodnadzor) dénonce le peu de moyens disponibles pour protéger cette espèce, et épingle le fait qu'un cadavre de léopard de l'Amour peut rapporter jusqu'à 37.000 euros à un braconnier, alors que celui-ci ne risque qu'une amende maximale de 570 euros.
La plupart des spécialistes considèrent que le léopard de l'Amour est la plus belle espèce de félidéfélidé au monde, et la comparent souvent au léopard des neiges. Mais son corps est mieux proportionné, plus élancé, et mesure de 107 à 136 cm prolongé par une queue pouvant atteindre 90 cm. Il n'est pas bien grand, en moyenne 70 kgkg pour les mâles et 50 kg pour les femelles.
La couleurcouleur de son pelage varie avec les saisons. De jonquille à roux avec des nuances d'or en hiverhiver, sa teinte devient plus vive en été et se pare de rosettesrosettes dispersées sur toute la peau en lui donnant une apparence très noble et spécifique, pareille à nul autre animal. Son excellente vision lui permet de distinguer et reconnaître des petites proies à 1,5 kilomètre.
Il ne reste plus à présent que 25 léopard de l'Amour en vie. Mais fait beaucoup plus grave, l'animal abattu était l'une des huit seules femelles encore en vie, ce qui situe l'espèce bien en deçà du seuil de population considéré comme susceptible d'assurer la pérennité de l'espèce. Et on ne voit pas bien ce qui pourrait encore la sauver.