au sommaire


    De l'arrachage à la mise en ballots en passant par le rouissage : découvrez toutes les étapes nécessaires à la culture et la récolte du linlin. Cette plante sensible constitue un écomatériau de plus en plus utilisé dans la constructionconstruction écologique.

    Plante ancestrale, de culture aussi ancienne que le chanvre, le lin a fourni pendant des millénaires des fibres fines et solides pour la confection des tissus en fibre de lin. Aujourd'hui, les techniques contemporaines permettent l'exploitation de la totalité des substances issues de la plante.

    Culture du lin

    La culture du lin s'effectue sur un cycle annuel d'une centaine de jours. Les semis interviennent entre la mi-mars et la mi-avril. Le lin est sensible à la nature du sol et aux conditions climatiques. Il craint les fortes chaleurs et la sécheressesécheresse.

    En France le lin pousse dans les régions du Nord et dans les zones au climat océanique. © Jean-Pol Grandmont, CC by-nc 3.0

    En France le lin pousse dans les régions du Nord et dans les zones au climat océanique. © Jean-Pol Grandmont, CC by-nc 3.0

    Pour cette raison, en France, il pousse dans les régions du Nord et en climat océaniqueclimat océanique. La culture demande une attention particulière du fait de la taille réduite des semences qui contiennent peu de réserves nutritives. Sa croissance demande un peu d'apports azotés et il craint la concurrence des mauvaises herbes.

    L'arrachage du lin est l'une des premières étapes de la récolte. © Bertfr, CC by-nc 3.0

    L'arrachage du lin est l'une des premières étapes de la récolte. © Bertfr, CC by-nc 3.0

    Récolte du lin

    La récolte du lin comporte plusieurs étapes. Les principales sont l'arrachage, le rouissage à même le sol et la mise en ballots. Lorsqu'elles sont arrivées à maturité, c'est-à-dire presqu'entièrement dépourvues de feuilles, les plantes dotées de leurs capsules de graines sont arrachées.

    Ces tiges de lin sont disposées en andains, avant rouissage. © Bertfr, CC by-nc 3.0

    Ces tiges de lin sont disposées en andains, avant rouissage. © Bertfr, CC by-nc 3.0

    Les plantes sont déposées en gerbes régulières sur le sol où elles sont livrées à l'action des micro-organismesmicro-organismes, champignonschampignons et bactériesbactéries, pour un rouissage naturel. Les tiges se débarrassent ainsi de l'écorce filamenteuse qui les entoure. Après diverses opérations de retournement puis de décapsulage pour la récupération des graines, les tiges sont mises en balles cylindriques, dès lors qu'elles contiennent moins de 15 % d'humidité.

    Transformation du lin

    Les tiges sont battues pour en séparer les divers constituants. D'une part, on récolte « le boisbois » qui représente 50 % de la plante. Cette substance est aussi nommée « anas de lin » ou paillettes de lin. D'autre part, on récolte deux types de fibres, les courtes et les longues. Ces dernières sont utilisées dans l'industrie textile alors que les fibres courtes entrent dans la fabrication d'isolants pour le bâtiment. Il est à noter que la fibre de lin est la fibre naturelle qui résiste le mieux à la traction. C'est pour cette raison qu'elle est utilisée dans la confection de matériaux composites.