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    Un climatclimat estival toute l'année, des vestiges superbes d'une civilisation étonnante, des villes coloniales classées au patrimoine de l'Unesco, etc. Le Mexique regorge d'atouts pour le visiteur curieux, c'est indéniable.

    Vue de Cancun et sa plage mythique. © Dronepicr, CC by 2.0
    Vue de Cancun et sa plage mythique. © Dronepicr, CC by 2.0

    Le Mexique, c'est surtout une terre de contrastescontrastes qui vont vous étonner, des désertsdéserts d'altitude du nord aux jungles moites du sud, en passant par les volcansvolcans coiffés de neiges éternelles. Et les plages ! SableSable blanc sur la côte pacifique, mer transparente sur la côte des Caraïbes... Plongez en Amérique latine.

    Drapeau du Mexique. Au milieu, les armes du Mexique, qui représentent un aigle dévorant un serpent. On considère généralement que le vert, le blanc et le rouge du drapeau symbolisent respectivement l’espoir, l’unité et le sang des héros. © Alex Covarrubias, Wikmedia Commons, DP
    Drapeau du Mexique. Au milieu, les armes du Mexique, qui représentent un aigle dévorant un serpent. On considère généralement que le vert, le blanc et le rouge du drapeau symbolisent respectivement l’espoir, l’unité et le sang des héros. © Alex Covarrubias, Wikmedia Commons, DP

    Séjour au Mexique : quelques incontournables

    Dans ce dossier, nous aurons un aperçu global du pays avant de faire escale à Mexico, la capitale, avec le Templo de Mayor et la Casa Azul, maison natale de la peintre Frida Kahlo. Mais le Mexique, c'est aussi les civilisations disparues. Les grandes cités abandonnées de Teotihuacán, Monte Albán ou El Tajín vous fascineront.

    Carte du Mexique. La capitale, Mexico, passage obligé d’un voyage au Mexique, est installée à plus de 2.000 mètres d’altitude, ce qui explique des températures moyennes qui restent sous les 20 °C. © DR
    Carte du Mexique. La capitale, Mexico, passage obligé d’un voyage au Mexique, est installée à plus de 2.000 mètres d’altitude, ce qui explique des températures moyennes qui restent sous les 20 °C. © DR

    Nous atteindrons ensuite les côtes du Mexique, avec l'île de Holbox, véritable paradis, et la péninsule du Yucatán, avec Cancún, célèbre station balnéaire, et ses plages de sable blanc. Enfin, les candidats au départ découvriront quelques indications sur les démarches à effectuer pour arriver sans souci au Mexique. Bon voyage.

    À lire aussi sur Futura :


    Carte d’identité du Mexique

    Impossible de découvrir toutes les splendeurs du Mexique en une seule visite ! Mexico, la capitale, est déjà un monde à elle seule. Les traces ineffaçables de sa révolution, les nombreux témoignages coloniaux ainsi que ses vestiges précolombiens sont les reflets d'une histoire houleuse.

    Burrito et garnaches. © Kaldari CCO
    Burrito et garnaches. © Kaldari CCO

    Outre un patrimoine archéologique dont l'intérêt est incontestable, le Mexique, à la superficie presque quatre fois supérieure à celle de la France, est aussi le lien entre les deux Amériques, où l'on trouve d'importants déserts arides, des forêts, des volcans parsemés de neige, des stations balnéaires intéressantes. 

    Vue aérienne de la plage de Cancún, station balnéaire dans le sud-est du Mexique. © Safa, Wikimedia Commons, GNU 1.2
    Vue aérienne de la plage de Cancún, station balnéaire dans le sud-est du Mexique. © Safa, Wikimedia Commons, GNU 1.2

    La liste de ses spécialités gastronomiques est longue elle aussi. Des spécialités différentes selon les régions, mais toujours agrémentées d'exotisme. Inutile de citer les très connus burritos, les enchiladas ou les tortillas. Qu'elle soit à base de poissonpoisson, de viande ou de légumes, la cuisine mexicaine sait parfaitement mélanger les saveurs douces et les notes épicées. « ¡Bienvenido a Mexico! »

    Économie

    Après une grave crise pétrolière en 1981, le Mexique a su renaître de ses cendres, grâce d'une part à un important plan d'austérité imposé par le Fonds monétaire international, et d'autre part à des investissements étrangers conséquents. C'est réellement en 1994 que les choses changent pour le Mexique. Positivement tout d'abord, avec son admission à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), et à l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain). Négativement aussi, car le Mexique doit faire face à une guérilla zapatiste au Chiapas, à de nombreux assassinats et à un déficit public qui n'a de cesse de se creuser. Plus personne ne prend alors le risque d'investir dans le pays, et les États étrangers décident d'envoyer leurs fonds ailleurs. Le cours du peso diminue de 50 %, ce qui entraîne le pays dans la crise. Le temps est alors au changement : on prône l'alternance politique, ce qui met fin à 71 ans de « règne » du PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), et on donne un grand coup de balai dans le fonctionnement de l'administration pour vaincre la corruption.

    On assiste alors à une véritable reprise économique, avec pour trame de fond le modèle américain. Après des hauts et des bas, c'est en 2004 que le pays enregistre une croissance de 4,3 % et qu'il affiche le 12e PIBPIB mondial, le plus haut d'Amérique latine. À cette époque, la Chine monte en flèche et menace les exportations mexicaines aux États-Unis. Aujourd'hui, le Mexique est le deuxième partenaire économique des États-Unis derrière le Canada.

    Le pétrole et le gaz sont les principales ressources du pays avec le tourisme. L'agricultureagriculture, quant à elle, représente 4,3 % de la richesse nationale. Le territoire exploite de l'argent, de l'acier, du plomb, du cuivre et du zinc, mais aussi du sucresucre et du café.

    Palais du gouvernement et place des Armes à Guadalajara, une ville située à 500 kilomètres de Mexico. © Patrick, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5
    Palais du gouvernement et place des Armes à Guadalajara, une ville située à 500 kilomètres de Mexico. © Patrick, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5

    Le Mexique en chiffres

    • Superficie : 1.967.550 km2
    • Population : 129.100.565 habitants (2020)
    • Capitale : Mexico
    • Autres villes : Guadalajara, Monterrey, Acapulco, Oaxaca, Puebla, Mérida, Tijuana et Veracruz
    • Point culminant : pic d'Orizaba (5.675 m)
    • Langues : espagnol (officielle), 67 langues indigènesindigènes
    • Fêtes nationales : 16 septembre, jour de l'indépendance
    • Religions : 89,7 % de catholiques, 4,9 % de protestants, 0,1 % de juifs, 2,1 % d'autres religions, ainsi que 3,2 % de personnes sans religion.
    • Unité monétaire : peso mexicain
    • Principales exportations : matériel électrique et électronique, véhicules et pièces automobilesautomobiles, huiles et combustibles minérauxminéraux, machines, instruments de précision
    • Gouvernement : régime présidentiel (chef de l'État : Andrés Manuel López Obrador)
    • PIB par habitant :  9.863 dollars (2019)
    • Climat : tropical d'altitude à Mexico, chaud et humide dans le Yucatán, tropical chaud sur la côte pacifique, désertique chaud en Basse-Californie. Saison cyclonique de juin à novembre.

    Températures moyennes annuelles

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    11

    Devise : pas de devise


    Le Templo Mayor, la merveille cachée de Mexico

    Et dire que nous aurions pu ne jamais entendre parler du Templo Mayor, un site exceptionnel ! Alors qu'il était oublié pendant des siècles, c'est en bâtissant la nouvelle ville de Mexico que les archéologues sont tombés neznez à nez avec ce trésor enfoui, témoin de la civilisation aztèque.

    Vue d'une statue de Templo Mayor, Mexico City, Mexico. © Mike Peel, CC by-sa 4.0
    Vue d'une statue de Templo Mayor, Mexico City, Mexico. © Mike Peel, CC by-sa 4.0

    Le 21 février 1978, les ouvriers qui construisent la nouvelle ville de Mexico font une étrange découverte, un disque de pierre de 3,10 mètres de diamètre sur lequel était sculpté le corps démembré de Coyolxauhqui, la déesse de la LuneLune chez les Aztèques.

    La découverte du temple Mayor

    Pour les historienshistoriens et les archéologues, cela ne fait pas de doute : les ouvriers ont bel et bien découvert le Templo Mayor, détruit par l'empire colonial espagnol au XVIe siècle, et dont on avait oublié l'emplacement exact. À la fin des années 1970, l'Institut national d'anthropologie et d'histoire préparait un projet de création d'un musée de Tenochtitlan, la capitale des Aztèques.

    Le site du Templo Mayor, l’un des plus visités de Mexico, a été trouvé de manière fortuite sur un chantier. © Asufrita
    Le site du Templo Mayor, l’un des plus visités de Mexico, a été trouvé de manière fortuite sur un chantier. © Asufrita

    Un escalier de 45 mètres !

    Mais après cette incroyable découverte, les autorités changent leur fusil d'épaule, et programment des fouilles de grande envergure, le Programme Templo Mayor, qui va permettre de sortir de terre les ruines monumentales du temple. Et tant pispis pour les chantiers en cours ! Pour exhumer le site, les archéologues ont fait raser des immeubles et des magasins, et ont coupé une artèreartère de la capitale du Mexique. À l'arrivée, les fouilles ont mis en évidence 13 phases de constructionconstruction, étalées entre 1375 et 1519, notamment celle du double escalierescalier de la pyramide, d'une hauteur de 45 mètres !

    Aujourd'hui, un musée consacré aux objets retrouvés lors de la reconstruction du temple a été installé au milieu du site, et aide à mieux comprendre les rites aztèques d'antan. Entre autres, on peut admirer un guerrier aigle, une statue de Mictlantecuhtli, dieu de la mort, ou encore un tzompantli, une structure de poteaux en boisbois sur lesquels sont empalés des crânescrânes humains.


    Le musée Frida Kahlo, ou la Maison bleue

    Si vous vous baladez dans la banlieue de Mexico, dans le quartier de Coyoacán, ce musée consacré à la plus célèbre des peintres mexicaines ne manquera pas d'attirer votre regard.

    La Maison Bleue, <em>Frida Kahlo Museum Mexico City</em>. © Anagoria CC by 3.0
    La Maison Bleue, Frida Kahlo Museum Mexico City. © Anagoria CC by 3.0

    On l'appelle la Casa Azul, la Maison bleue, en référence à la couleurcouleur qui orne les mursmurs extérieurs et intérieurs de cette demeure.

    Frida Kahlo, artiste culte aux multiples autoportraits

    C'est ici que le 6 juillet 1907 naquit une certaine Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón, la femme qui allait marquer l'histoire de la peinture au Mexique. Entre ces murs, on pénètre dans l'intimité de l'artiste, qui affectionnait particulièrement les autoportraits. On y trouve évidemment quelques œuvres de Frida Kahlo, mais aussi celles de Diego Rivera, son mari. La salle à manger et la cuisine restent intactes, avec la vaisselle mexicaine typique du couple. Dans les vitrines, on peut encore lire les lettres que Frida a écrites à Diego. Dans les chambres, on trouve les robes mexicaines de Frida et ses bijoux, ainsi que les lits de Frida et Diego tels qu'ils étaient quand elle habitait là, etc.

    Le bleu du musée Frida Kahlo est reconnaissable parmi tous les autres, et lui vaut son surnom de Casa Azul. © Raul Lisboa
    Le bleu du musée Frida Kahlo est reconnaissable parmi tous les autres, et lui vaut son surnom de Casa Azul. © Raul Lisboa

    Trotski trouve refuge à la Maison bleue

    Cette maison aura également hébergé un célèbre révolutionnaire. Le 9 janvier 1937, le président mexicain Lázaro Cárdenas deldel Río accorde l'asile politique à Léon Trotski, chassé de l’URSS pour ses prises de position antistaliniennes. Il trouvera refuge dans la Maison bleue, et y restera deux ans, jusqu'en 1939. Une brève liaison passionnée se développera entre Frida Kahlo et lui. La peintre mourut dans cette maison, et ses cendres reposent aujourd'hui sur son lit, dans une urne qui a la forme de son visage.

    Le quartier est un coup de cœur, avec ses rues pavées typiques, entourées de couvents et de bâtisses coloniales, datant des XVe et XVIe siècles. En s'y promenant, on découvre plusieurs petits musées, comme le Museo Estudio Diego Rivera ou encore l'Anahuacalli, deux musées en hommage à Diego Rivera, où l'on peut admirer une importante collection d'objets préhispaniques.


    Les pyramides de Teotihuacán

    Teotihuacán est sans conteste le site précolombien le plus fameux et le plus grandiose... L'endroit, situé dans la vallée de San Juan, à 50 kilomètres au nord-est de Mexico, comprend notamment deux pyramides monumentales qui font immédiatement penser à leurs cousines égyptiennes.

    Pyramide de Teotihuacan. © Trym Asserson CC BY-NC 2.0
    Pyramide de Teotihuacan. © Trym Asserson CC BY-NC 2.0

    Teotihuacán, c'est un mot nahuatl, la langue que parlaient les Aztèques. On peut le traduire par « la cité où les Hommes se transforment en dieux ». La légende raconte que c'est là que les dieux se réunirent pour créer le Soleil et la Lune. En remerciement pour tant de générosité, les Hommes construisirent deux temples à la mesure de cette puissance divine.

    On trouve deux pyramides principales à Teotihuacán, l’un des sites historiques les plus fabuleux du Mexique. À gauche, la pyramide du Soleil. Au centre, l'allée des Morts. Le tout est vu depuis la pyramide de la Lune. © Jackhynes, Wikimedia Commons, DP
    On trouve deux pyramides principales à Teotihuacán, l’un des sites historiques les plus fabuleux du Mexique. À gauche, la pyramide du Soleil. Au centre, l'allée des Morts. Le tout est vu depuis la pyramide de la Lune. © Jackhynes, Wikimedia Commons, DP

    Les historiens estiment que le site a été fondé en 200 avant J.-C. Ce complexe religieux du Mexique était même entouré d'une ville de 200.000 habitants, peut-être la plus grande ville du monde à cette époque !

    Teotihuacán : cadeau des dieux

    La principale avenue centrale de la cité, l'allée des Morts, artère pavée sur quatre kilomètres de long, est aujourd'hui encore bordée d'une architecture cérémoniale impressionnante, comprenant les immenses pyramides du SoleilSoleil et de la Lune, la première étant la troisième plus grande au monde par sa taille. Une chance : on peut grimper au sommet de ces deux monuments de 65 mètres de haut, même si certains passages sont périlleux. La pente est raide et, par endroits, les marches font moins de 10 centimètres de largeur. L'allée des Morts vous permettra également d'accéder à de nombreux palais et temples aux murs colorés, dont le célèbre temple du Serpent à plumes.

    Décor sculpté du temple du Serpent à plumes, appelé Quetzacoatl par les Aztèques. © Altevir Vechia, DP
    Décor sculpté du temple du Serpent à plumes, appelé Quetzacoatl par les Aztèques. © Altevir Vechia, DP

    En contrebas des pyramides, on retrouve les murs du Palacio de los Jaguares et du Palacio del Quetzalmariposa, où les visiteurs pourront admirer des fresques polychromes et découvrir les mystères de la ville.

    La cité de Teotihuacán est l'un des sites les plus prisés du Mexique. Sans surprise, l'Unesco a classé cette merveille historique à son patrimoine mondial en 1987.


    Le site de Monte Albán d’Oaxaca, la colline céleste

    Sur la colline du JaguarJaguar, à 2 000 mètres d'altitude, le site de Monte Albán domine toute la vallée d'Oaxaca. Il s'agit d'un ensemble archéologique exceptionnel, dont l'origine remonte au VIe siècle avant J.-C.

    Vue sur la colline céleste, Monte Alban. © Eke GFDL
    Vue sur la colline céleste, Monte Alban. © Eke GFDL

    Monte Albán était le grand centre politique, économique et spirituel de la civilisation zapotèque. La ville était aussi prestigieuse que Teotihuacán et Tikal. Ce site sacré, découvert au début du XIXe siècle, est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1987.

    Des millions de visiteurs venus du monde entier se retrouvent sur les hauteurs des légendaires vestiges historiques de Monte Albán. © Carmine
    Des millions de visiteurs venus du monde entier se retrouvent sur les hauteurs des légendaires vestiges historiques de Monte Albán. © Carmine

    Monte Albán : plus important site archéologique du pays

    La « montagne blanche », comme beaucoup la surnomment au Mexique, se dresse sur un vaste plateau artificiel au sommet d'une colline qui surplombe le fond de la vallée de 400 mètres, à quelques kilomètres à l'ouest d'Oaxaca. Les prêtres, les princes et les dieux se partagèrent la terrasseterrasse ainsi créée. Bien plus tard, lorsque Monte Albán et les autres cités mexicaines s'éteindront brusquement sans qu'il soit possible d'expliquer cette décadence, les Mixtèques reviendront sur le site abandonné et en feront leur cimetière royal, transformant ce qui avait été une cité sainte en une cité des morts.

    Panorama du site de Monte Albán depuis la plate-forme nord. © Eke, cc by sa 3.0
    Panorama du site de Monte Albán depuis la plate-forme nord. © Eke, cc by sa 3.0

    Le site est construit autour d'une place, la Gran Plaza, mesurant 300 mètres sur 200. Tout autour, on trouve de nombreuses pyramides à degrés, des temples, des tombes de dignitaires ainsi qu'un terrain de jeu de balle. On peut y voir également des stèles sculptées, ainsi que de grands bas-reliefs dans certains édifices.

    On constatera la symétrie exacte des temples, tous tournés vers le terre-plein central, excepté l'observatoire astronomique, dont l'orientation permettait d'observer les astres en toutes saisonssaisons.

    Le meilleur moment pour visiter Monte Albán, c'est au crépusculecrépuscule, quand les pierres acquièrent un ton rougeâtre et que les nuagesnuages accélèrent leur allure sur les montagnes !


    El Tajín, un site précolombien d'importance

    Au cœur du pays des Totonaques, près de Papantla dans l'État de Veracruz, le centre d'El Tajín présente ses pyramides, ses palais en ruines et des terrassementsterrassements souvent recouverts d'une végétation luxuriante.

    Pyrámide de los Nichos. © David Cabrera CC by-nc 2.0
    Pyrámide de los Nichos. © David Cabrera CC by-nc 2.0

    El Tajín compte parmi les sites précolombiens les plus importants et les mieux conservés du Mexique. Plus grand centre cérémonial du pays, il est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1992. Plusieurs centaines de monuments sont encore dissimulés dans la jungle environnante. Aujourd'hui, une cinquantaine d'édifices sont visibles, soit à peine 10 % de l'ensemble du site !

    Un morceau du site d’El Tajín, vu depuis le sommet d’une pyramide. Environ 10 % des bâtiments seulement auraient été dégagés à ce jour. © Jacobolus, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0
    Un morceau du site d’El Tajín, vu depuis le sommet d’une pyramide. Environ 10 % des bâtiments seulement auraient été dégagés à ce jour. © Jacobolus, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0

    El Tajín, un site exceptionnellement conservé

    Il s'agit là d'une des cités les plus importantes de cette zone orientale du Mexique, qui a été dès le Ier millénaire avant notre ère le siège d'une civilisation évoluée, celle des Olmèques. El Tajín semble avoir connu deux floraisons successives, l'une contemporaine de Teotihuacán, l'autre correspondant à l'époque toltèque.

    Le bâtiment 5 est l’un des temples visibles sur le site d’El Tajín. © Simon Burchell, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
    Le bâtiment 5 est l’un des temples visibles sur le site d’El Tajín. © Simon Burchell, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

    Les monuments dégagés sont répartis sur 960 hectares et relèvent de l'une ou l'autre de ces phases. Le plus ancien d'entre eux est la pyramide des Niches, un monument avec une base carrée de 35 mètres de côté, et une hauteur de 25 mètres. Cette bâtisse est composée de six plateformes échelonnées et formées d'un noyau de terre recouvert de dalles de pierre. Un escalier du côté nord permet l'accès au sommet, et offre une vue exceptionnelle sur l'ensemble du site. La façade est décorée de 365 niches, qui représentent les jours de l'année solaire. Précisément à cause de ces niches, il y a un effet décoratif de la lumièrelumière et de l'ombre.

    La pyramide des Niches est devenue l’emblème du site d’El Tajín, en raison de sa conception peu ordinaire et de son très bon état de conservation. © Franck C. Müller, CC by-sa 2.0
    La pyramide des Niches est devenue l’emblème du site d’El Tajín, en raison de sa conception peu ordinaire et de son très bon état de conservation. © Franck C. Müller, CC by-sa 2.0

    Chaque année, au mois de mars, se tient sur ce site la Cumbre Tajín, un festival artistique et culturel. Cette manifestation est celle de l'identité totonaque, le peuple dont les représentants se considèrent comme les gardiens d'El Tajín. Les activités présentées comprennent des spectacles culturels traditionnels totonaques, ainsi que des spectacles modernes.


    Le Chiapas et les églises de San Cristóbal de Las Casas

    San Cristóbal de Las Casas, une ville du Chiapas, a obtenu par le secrétariat mexicain au tourisme le titre de « plus magique des villes au Mexique ». Ce n'est pas sans raison, comme vous allez le voir...

    L'église de San Cristobal de las Casas, Chiapas, México. © Júbilo·haku, CC by-nc 2.0
    L'église de San Cristobal de las Casas, Chiapas, México. © Júbilo·haku, CC by-nc 2.0

    San Cristóbal de las Casas, au Mexique, renferme dans son écrin deux joyaux : deux églises.

    La Cathédrale de San Cristóbal de las Casas haute en couleurs

    Il y a d'abord celle qui ne passe pas inaperçue : la cathédrale de San Cristóbal de las Casas. Située sur la place du 31 mars, elle frappe par sa façade jaune et rouge. Construite au XVIe siècle, cette cathédrale est de stylestyle baroque, avec des motifs floraux et des statues de saints nichés tout en haut. C'est un lieu de vie, où les habitants viennent s'asseoir sur les marches pour discuter, observer la vie de la place, boire un soda ou vendre des fleurs.

    La cathédrale de San Cristóbal de Las Casas, avec ses teintes rouges et jaunes. La commune a été désignée comme la « plus magique des villes au Mexique ». © Paolo Maspoli
    La cathédrale de San Cristóbal de Las Casas, avec ses teintes rouges et jaunes. La commune a été désignée comme la « plus magique des villes au Mexique ». © Paolo Maspoli

    L'église Santo Domingo : architecture digne de joyaux bruts

    Et puis, il y a celle qui dore au soleil couchant : l'église Santo Domingo. Merveille architecturale, la façade est en véritable dentelle de pierre. Sur le parvisparvis de cette église et sur la jolie place ombragée attenante se tient quotidiennement, dans une paisible atmosphèreatmosphère de vacances, un marché indien. Un chatoiement de couleurs (tissus brodés, nappes, châles et tuniques) jouxte quantité d'objets artisanaux, dont de curieuses poupées cagoulées, armées de mitraillettes de bois.

    L’église Santo Domingo est connue pour sa façade finement sculptée. © Omar91, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0
    L’église Santo Domingo est connue pour sa façade finement sculptée. © Omar91, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0

    Le combat zapatiste, devenu objet commercial, ne veut pas se faire oublier. C'est de San Cristobal qu'en 1994 est parti ce mouvementmouvement de révolte des Indiens. Et si la violence des luttes a disparu, le mouvement exerce toujours une pressionpression sur le gouvernement. San Cristobal de las Casas est donc une ville qui respire l'histoire.


    L’île de Holbox, dépaysement assuré

    L'île de Holbox (que l'on prononce « holbosh », car dans le langage maya, le X se prononce « sh ») est une destination très peu connue des touristes. C'est une île de la péninsulepéninsule du Yucatán, d'environ 40 kilomètres de long pour un kilomètre de large. Dépaysement assuré !

     <br>L'île de Holbox est un petit coin de paradis connu pour les requins-baleines qui entourent l’endroit en été. © Dronepicr, CC by 2.0
     
    L'île de Holbox est un petit coin de paradis connu pour les requins-baleines qui entourent l’endroit en été. © Dronepicr, CC by 2.0

    Au Mexique, Holbox, c'est tout d'abord un village de pêcheurs d'environ 1.600 habitants. On y retrouve plusieurs petites embarcations de pêchepêche accostées tout le long de la plage. Ici, pas de gros complexes hôteliers ni de route asphaltée, tout est en sable ! Et les villageois, ainsi que les touristes, utilisent comme moyen de transport... la voiturette de golf !

    Holbox, un îlot d’histoire

    Holbox, c'est aussi une île avec un passé. La terre a été fréquentée par des pirates, et plusieurs mariages ont eu lieu entre ces derniers et la population maya de l'époque. Il semblerait qu'il existe aujourd'hui des descendants de ces unions. Les touristes, principalement européens, américains et canadiens, se retrouvent nombreux entre mai et septembre pour une des attractions les plus spectaculaires : la plongée en apnée avec les requins-baleines. Il est aussi possible d'y faire de la pêche en haute mer et à la mouche. La pêche au tarpon est également une activité très prisée, comme admirer les magnifiques flamants roses situés dans le sud de l'île.


    La péninsule du Yucatán, un petit goût de Caraïbes

    Le Yucatán mérite d'être mis en avant pour ses plages de sable blanc au bord de la mer des Caraïbesmer des Caraïbes et ses sites historiques mondialement connus. Destination phare pour les touristes internationaux avides de farniente et de découvertes, le Yucatán sait combler ses visiteurs.

    Temple des guerriers. © Miguel Vera, CC by-nc 2.0
    Temple des guerriers. © Miguel Vera, CC by-nc 2.0

    Entre site archéologique et sable fin, le Yucatán a de quoi séduire !

    Uxmal, un site exceptionnel

    À 70 kilomètres au sud de Mérida, le site d'Uxmal est l'héritage des cités-États, souvent rivales. Né de la civilisation maya, ce site vous transporte au Xe siècle de notre ère. On y trouve le Cuadrángulo de las Monjas, constitué de quatre bâtiments ornés de frises et dédiés au dieu Chac (divinité de la pluie). Est également présente la Pirámide del adivino, qui n'a pas d'égal dans le monde précolombien, impressionnante grâce à son entrée en forme de bouche de géant, et dont l'ascension s'avère très périlleuse. Personnes souffrant de vertige, s'abstenir.

    Palmier, sable blanc et eau turquoise… Un vrai paysage de carte postale sur les côtes du Yucatán ! © Hawkfish
    Palmier, sable blanc et eau turquoise… Un vrai paysage de carte postale sur les côtes du Yucatán ! © Hawkfish

    Enfin, rendez-vous au sommet de la grande pyramide, où vous contemplerez un panorama exceptionnel sur ce vaste ensemble cérémoniel.

    Chichén Itzá, vestige maya

    Au sud de Cancún, le site de Chichén Itzá est l'endroit le plus visité du Yucatán, mais c'est aussi le site archéologique le mieux préservé de la civilisation maya. Les fresques et les sculptures représentées sur le site ont permis aux historiens de percer les mystères du calendrier maya. Fondée au VIIIe siècle, la région connaîtra une histoire chahutée, avant d'être abandonnée au XIe siècle, puis repeuplée deux siècles plus tard.

    Le Templo de los Guerreros, aussi appelé temple des guerriers, possède des fresques qui relatent la conquête de la péninsule par les Toltèques. © Pomakis, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5
    Le Templo de los Guerreros, aussi appelé temple des guerriers, possède des fresques qui relatent la conquête de la péninsule par les Toltèques. © Pomakis, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5

    Sur le site, on s'attardera sur le Templo de los Guerreros et sa statue de Chac Mool, le tzompantli, mur sculpté de crânes, en référence aux sacrifices humains de l'époque, et enfin le Juego de pelota, plus grand terrain de jeu de balle du Mexique, toujours dans un parfait état de conservation.

    Playa del Carmen, entre plage de rêve et ville animée

    Après le culturel, la péninsule du Yucatán invite les visiteurs à la détente. C'est sur la Playa del Carmen, une des plus belles plages de la région, longeant la mer des Caraïbes, que vous trouverez hôtels, restaurants, danses et joie de vivre à la mexicaine. Caramba !


    Avant votre voyage au Mexique : formalités et contacts utiles

    Voici quelques informations utiles pour votre découverte de l'Inde. Elles regroupent les démarches essentielles à effectuer avant de vous rendre dans le pays, ainsi que quelques conseils pour le bon déroulement de votre séjour.

    Tête de Pakal adolescent, Palanque, Chiapas, Mexique. Classique récent (600 - 900 E.C.). Stuc. © Jebulon CCO
    Tête de Pakal adolescent, Palanque, Chiapas, Mexique. Classique récent (600 - 900 E.C.). Stuc. © Jebulon CCO

    Formalités de voyage

    Quelques conseils et indications avant votre départ :

    • distance Paris-Mexico (à vol d'oiseauoiseau) : 9.210 kilomètres ;
    • formalités d'entrée : passeport en cours de validité. Un document d'immigration (FMM, pour formulaire migratoire multiple) à remplir dans l'avion ou à la frontière ;
    • pour les citoyens français, suisses, belges et canadiens, le visa n'est pas nécessaire ;
    • les vaccinations classiques doivent être à jour : tétanostétanos, poliomyélitepoliomyélite, diphtériediphtérie, coqueluche, hépatite Bhépatite B. Les vaccinsvaccins contre l'hépatite A et la fièvre typhoïdefièvre typhoïde sont vivement recommandés ;
    • la grippe porcinegrippe porcine déclarée au début des années 2009 est un phénomène assez exceptionnel. Peu de maladies menacent les touristes.
    Monument El Castillo, aussi appelé pyramide de Kukulcán, dans la ville préhispanique de Chichén Itzá. La cité figure au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988. © Raoul Lopez, CC by 2.0
    Monument El Castillo, aussi appelé pyramide de Kukulcán, dans la ville préhispanique de Chichén Itzá. La cité figure au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988. © Raoul Lopez, CC by 2.0

    Contacts utiles

    Les structures suivantes pourront vous donner des renseignements supplémentaires :

    • conseil de promotion touristique du Mexique - VisitMexico : 4, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris, tél. : 01 42 86 96 12/13 et numéro vert, tél. : 00 800 11 11 22 66 ; 
    • ambassade du Mexique : 9, rue de Longchamp, 75016 Paris, tél. : 01 53 70 27 70 ;
    • Instituto de México (service culturel de l'ambassade) : 119, rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris, tél. : 01 44 61 84 44 ;

    • consulat mexicain à Paris : 4, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris, tél. : 01 42 86 56 20 ;
    • contacts autres consulats : Barcelonnette, Bordeaux, Dijon, Le Havre, Lyon, Marseille et Toulouse, Fort-de-France (Martinique) ;

    • l'office de tourisme du Mexique, 4, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris, tél. : 01 42 86 96 12/13.
    • Ambassade de France au Mexique, Campos Eliseos 339 - Colonia Polanco11560 Mexico, tel. : +52 55 91 71 97 00