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Charles Frankel

Charles Frankel

Géologue

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1956 -

La science n'est pas seulement l'affaire des scientifiques: c'est l'affaire de tous. C'est la découverte de l'univers, aussi palpitante que la meilleure des fictions ! C'est pourquoi un site comme FUTURA-SCIENCES, qui fait le lien entre science et public, est d'une importance capitale. Bravo, et continuez à nous présenter, en termes clairs et passionnants, ce grand "reality show" qu'est la
découverte scientifique !
Charles Frankel
géologue et écrivain
Décembre 2003

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Biographie

Charles Frankel est né le 15 mars 1956 à Paris, d'un père français et d'une mère américaine.

Dès l'adolescenceadolescence, il s'intéresse à l'astronautiqueastronautique ,c'est la grande époque des missions ApolloApollo, et construit des fuséesfusées à poudre. En 1969, à l'âge de 13 ans, il est l'un des lauréats de l'Opération Espace (une dissertation sur les bienfaits de la conquête spatiale) et visite les centres de la NasaNasa aux Etats-Unis.

Après ses études secondaires en France (baccalauréat en mathématiques), il suit des études universitaires aux Etats-Unis, d'abord à Middlebury College dans le Vermont (1975-79), où il se spécialise en géologiegéologie et tectonique des plaquestectonique des plaques, puis à l'université de l'Arizona (1979-80), où il aborde la volcanologie et la télédétection par satellite. Son plan de carrière consiste à participer à l'analyse des données des prochaines sondes planétaires en l'occurrence une cartographie radar de la planète VénusVénus puis de postuler au titre de spécialiste de mission sur la navette spatiale, alors en cours de développement. En 1978, il organise avec Albert Ducrocq, à Lyon en France, le premier rassemblement mondial d'astronautesastronautes et de cosmonautescosmonautes.

Le gelgel sous Ronald Reagan de l'exploration planétaire et notamment le report de la sonde vénusienne (qui volera avec près de 10 ans de retard !) l'incite à revoir ses objectifs.

En attendant la reprise d'un programme spatial cohérent, Charles Frankel se tourne vers la vulgarisation scientifique. Après un premier livre sur la géologie (Quatre Milliards d'Années d'Histoire de la TerreTerre, 1980), il apprend la production audiovisuelle à New York (1982-1988), notamment la production et la réalisation de films documentaires.

De retour à Paris, il fonde SiriusSirius Films (1988-1992) et réalise pour France-3 et Arte un documentaire sur la géologie, sous la forme d'une « expédition Apollo sur Terre » à laquelle participent deux des astronautes qui ont marché sur la LuneLune : Pete Conrad et Harrison Schmitt.

À partir de 1993, Charles Frankel se tourne vers la rédaction d'ouvrages sur la géologie et l'exploration des planètes. Il publie Les VolcansVolcans du Système SolaireSystème Solaire chez Masson (1993), puis en écrit une version en anglais pour Cambridge University Press (1996). Il défend la thèse d'une collision d'astéroïdeastéroïde avec la Terre pour expliquer le massacre de la biosphèrebiosphère, il y a 65 millions d'années, et publie La Mort des dinosauresdinosaures : l'hypothèse cosmique (Armand Colin, 1996) qui sera réédité en livre de poche et repris en langue anglaise par Cambridge University Press. En 1999, il publie aux Editions du Seuil La Vie sur Mars qui obtient en France le prix du livre d'Astronomie 2000. En 2007 il publie "L'homme sur Mars" Dunod

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« L'écoutille s'est refermée derrière nous, suivie du cliquetis familier des verrousverrous, et nous nous sommes regardés en silence. Encore cinq minutes et nous poserons enfin le pied sur Mars. »

2025 c'est demain ! Maintes fois repoussée, la conquête de la planète rouge est désormais en ligne de mire des grandes agences spatiales : la Nasa et l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne. Dans ce livre, Charles Frankel nous embarque pour le grand voyage à la découverte de Mars et des projets de base permanente conçue pour les futurs colons terriens.

« Un an et demi : c'est la duréedurée de notre séjour sur Mars, dictée par les lois de la mécanique céleste. La planète rouge et la Terre ne repassent à proximité l'une de l'autre qu'au terme de ces dix-huit mois, lorsqu'il sera temps de prendre le chemin du retour. »

En 2001, Charles Frankel est sélectionné par la Mars Society pour une simulation d'expédition martienne dans l'ArctiqueArctique, en tant que géologuegéologue aux côtés du commandant Robert Zubrin.

En novembre 2002, il participe à une nouvelle simulation martienne, cette fois-ci en tant que commandant, dans le désertdésert de l'Utah. En 2003, membre du conseil d'administration de l'Association Planète Mars, il est manager du projet Euromars, qui vise à déployer une troisième station de simulation martienne dans le riftrift volcanique de Krafla en Islande.

Charles Frankel est membre de la Société Géologique de France ainsi que de l'Association "Terre et Volcans" http://terreetvolcans.free.fr/

Traduction d'un livre chez Dunod, en tant que relecteur :

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En 2008 également chez Dunod

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Après des études de géologie menées aux Etats-Unis (volcanologie, planétologie), il s'intéresse très tôt à la vulgarisation scientifique, écrite et audiovisuelle. Partagé entre recherche et reportage, il se consacre depuis 1992 à l'écriture de livres de vulgarisation scientifique, d'articles pour les magazines (AirAir & CosmosCosmos, Ciel & Espace, Pour la Science) et pour les encyclopédies (L'Astronomie Pratique, Hachette/Axis, Panorama Mondial), tout en continuant à élaborer des projets audiovisuels pour la télévision. Par ailleurs, il donne des conférences sur l'espace et les sciences de la Terre dans les lycées et les universités, les entreprises et les associations de vulgarisation.

A découvrir aux Editions Dunod, Vins de feufeu

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Grâce à leurs terres riches en éléments fertiles, à leur relief et aux microclimatsmicroclimats si particuliers qu'ils engendrent, les volcans ont de tout temps constitué des terroirs viticoles de qualité.

Aujourd'hui, les vins de volcans sont en pleine renaissance, du Lacryma Christi napolitain aux grands rouges de l'EtnaEtna, en passant par les blancs moelleux des Îles ÉoliennesÉoliennes ou encore les cabernets de Californie. Même la France a son terroir volcanique, le Puy-de-Dôme, à l'origine de superbes crus à base de pinot noirpinot noir et de gamay.

Boire le vin des volcans, c'est aussi plonger dans l'histoire de ces monstres assoupis, se remémorer les destins tragiques de Santorin, éventré par la plus grande éruption des temps historiques, ou de Pompéi, la ville au pied du VésuveVésuve qui avait bâti sa fortune sur le vin.

Passionné par les volcans et spécialiste du terroir, l'auteur nous fait revivre les grandes éruptions, avant de nous emmener à la rencontre de ces vignerons de l'extrême, proposant pour chaque volcan des itinéraires de découverte et une liste des caves à visiter.

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métier

La géologie est un métier palpitant qui allie la recherche scientifique et l'amour du grand air : on passe beaucoup de temps sur le terrain à arpenter et à escalader les roches ! Pouvoir concilier la science, le sport et l'amour de la nature est assez rare pour être souligné ! Ma spécialisation est un peu particulière. Il s'agit de la géologie comparée des planètes, notamment dans le domaine du volcanisme. Cela limite un peu les expéditions sur le terrain (on ne m'a pas encore proposé de mission sur la Lune ou sur Mars !) et il faut se rabattre sur la télédétection, c'est-à-dire sur les photographies et autres données récoltées à distance par les sondes spatiales. Mais c'est tout aussi grisant, avec le frisson de découvrir des endroits totalement inconnus jusqu'alors ! Je me rappelle avec émotion les premiers volcans martiens, extraordinaires, qui furent révélés sur les images de Mariner 9 (1971) et que j'ai eu l'occasion de contempler, alors que j'étais encore au lycée ! J'ai également eu la chance d'étudier à l'université des roches lunaires au microscope, rapportées par les astronautes : les cristaux sont d'une pureté et d'une beauté incroyables, puisqu'il n'y a pas d'eau sur la Lune et que les minéraux ne sont pas altérés. Superbes olivines, pyroxènes et feldspaths, qui rayonnent de couleurs comme les vitraux d'une cathédrale ! Un seul géologue, à ce jour, s'est rendu sur une autre planète : Harrison Schmitt, qui a marché sur la Lune lors de la mission Apollo 17. Mais en attendant de rejoindre Schmitt dans ce cercle très fermé, on peut se rabattre sur les régions terrestres qui ressemblent le plus aux paysages lunaires et martiens. Et vice-versa. Avec des surprises imprévues. En découvrant autrefois de grandes vallées dans le Nord-ouest américain, creusées dans le basalte, certains géologues avaient fait l'hypothèse que le déversement d'un immense lac glaciaire avait creusé le terrain en quelques jours, de façon tout à fait catastrophique. À l'époque, ces géologues furent tournés en dérision. Mais en découvrant plus tard de telles vallées d'inondation sur Mars, on a compris qu'ils avaient vu juste ! Les géologues planétaires se rendent souvent en Islande, qui présente de fabuleux terrains « martiens ». C'est notamment pour cela que l'on veut y déployer notre laboratoire scientifique Euromars. Il y a là des rifts et des laves volcaniques, mais aussi les fameuses vallées d'inondation creusées dans le basalte, ainsi que des pseudocratères formés par le passage de coulées de lave sur un sol riche en eau (on découvre justement sur Mars de telles « pustules » formées par l'explosion de la vapeur d'eau au passage de la lave, ce qui confirme que le sol martien est gorgé d'eau). En Islande, une journée typique d'exploration commence par un briefing avec les spécialistes du site, à l'université ou dans les labos privés. Avant de prétendre découvrir quelque chose de nouveau, il faut en effet absorber le travail fait par les autres et les interroger sur les questions en suspens, les directions à explorer. De même, il est instructif de rencontrer les spécialistes sur le terrain, si l'occasion se présente. C'est ainsi que mon équipe a rencontré Alfred McEwen et ses étudiants de l'université de l'Arizona, en plein champ de lave, pour les regarder travailler. Dans mon cas particulier, je ne fais plus de recherche pure, mais de la vulgarisation. Je synthétise pour les étudiants et pour le grand public ce que les spécialistes découvrent (en ce moment je finis un livre sur la volcanologie planétaire pour l'université de Cambridge). Cela implique de beaucoup lire et écouter, bien sûr, et de prendre de nombreuses photographies pour illustrer livres et articles. Voilà un métier qui permet d'associer science, art et lettres. On n'a pas besoin d'être matheux ou chercheur pour s'intéresser aux découvertes scientifiques : la science est l'affaire de tous. Elle fait partie de la culture.