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Les Alpes néo-zélandaises s'élèvent de l'ordre d'un centimètre par an ! Cette croissance est toutefois limitée par une forte érosion due aux glaciersglaciers et aux importantes précipitationsprécipitations, si bien que le plus haut sommet - le mont Cook - n'atteint pas 3.800 mètres d'altitude.
Une érosion exceptionnelle
La roche, fragilisée par les contraintes tectoniques qu'elle subit, s'érode facilement. En 1991, un gigantesque éboulementéboulement a emporté le sommet du mont Cook, qui a alors perdu dix mètres d'altitude !
Les Alpes néo-zélandaises forment une véritable barrière qui arrête les ventsvents d'ouest, très humides, venant de la mer de Tasmanie.
C'est pourquoi les précipitations sont extrêmement élevées sur la côte ouest de l'île du Sud, alors que le climat est relativement sec à l'est du massif.
Des réseaux souterrains gigantesques
Plusieurs régions de l'île du Sud sont calcairescalcaires. Sous la pression des deux plaques, des fonds marins anciens se sont progressivement élevés pour former d'immenses massifs karstiques. Au cours des millénaires, l'eau a formé, dans ces zones parfois très reculées, d'immenses réseaux souterrains qui recèlent de véritables trésors de la nature.
Des grottes exceptionnelles se situent dans le massif du mont Owen. Cette montagne abrite deux réseaux souterrains majeurs. Bohemia, avec plus de 11 kilomètres de réseaux explorés, est la 4e grotte la plus profonde du pays (-713 mètres).
Bulmer, située de l'autre côté du massif, donne le vertige. Si l'on parvient à trouver son chemin parmi les 66 kilomètres de galeries, il est possible d'atteindre une profondeur de 750 mètres. La grotte de Bulmer est actuellement le plus grand réseau souterrain exploré de Nouvelle-Zélande. Ces deux grottes possèdent de véritables trésors naturels : les hélictiteshélictites. Les conditions d'apparition de ces superbes formations de calcitecalcite et d'aragonitearagonite sont encore mal connues.
Plusieurs théories s'affrontent, mais aucune ne donne entièrement satisfaction. L'une d'entre elles fait appel aux forces capillaires pour expliquer le phénomène (ce sont ces mêmes forces qui permettent à certains insectesinsectes de marcher sur l'eau). Au cœur des hélictites se trouve un canal très fin où l'eau peut s'écouler.
Généralement, la force de gravité oblige les gouttes d'eau à se diriger vers le bas. Or, les forces capillaires viennent à l'encontre de cette règle de physique élémentaire. La goutte d'eau peut alors déposer le calcium dissous dans des directions très variées, comme celles des plans de cristallisation. Les courants d'air constituent une autre théorie, qui reste cependant peu convaincante. La magie de ces concrétionsconcrétions réside également dans le mystère qui entoure leur formation...