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Charbon
Il s'agit de gazéifier le charbon sous-terrain par combustioncombustion et de stocker le CO2 libéré dans la matièrematière calcinée. Les scientifiques disposent de 300.000 euros sur deux années afin de mener à bien le programme Geotechnologien du Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF) et de l'Agence de moyens pour la recherche universitaire allemande (DFG). Ils espèrent ainsi pouvoir exploiter des filons jusqu'à 4.000 mètres de profondeur.
Le principe de la gazéification
Si le concept de la gazéification n'est pas nouveau, il est particulièrement d'actualité dans le contexte actuel de hausse des coûts énergétiques. Le principe est le suivant : jusqu'à 26 forages verticaux de grande profondeur sont réalisés côte à côte puis reliés les uns aux autres grâce à un forage horizontal. Un mélange d'oxygène et de vapeur d'eau à une pressionpression de 80 barsbars est alors injecté dans ce réseau, ce qui provoque l'auto-inflammationinflammation du charbon. Le gazgaz issu de la combustion remonte alors dans les galeries verticales jusqu'à la surface. Le CO2 y est séparé du gaz de synthèse puis réinjecté dans le sous-sol. Une simple injection d'azoteazote permet d'arrêter la combustion.
Mais les chercheurs doivent répondre à plusieurs questions en suspens, portant notamment sur les aspects environnementaux de ce procédé : quels sont les effets, à la surface, des cavités ainsi engendrées dans le sous-sol ? Dans quelle mesure les gaz dégagés peuvent-ils contaminer des nappes phréatiques ? En particulier, les chercheurs veulent se concentrer sur le stockage du CO2, en établissant une liste de critères permettant de choisir un site et d'en déterminer le potentiel de stockage.
Pour Thomas Kempka, qui participe au projet, « ce procédé d'exploitation du charbon in situ pourrait être plus avantageux sur le plan économique que les centrales à charbon actuelles, tout en atteignant des valeurs d'émissionémission de CO2CO2 de l'ordre de grandeurordre de grandeur de celles de centrales nucléaires. De plus, nous utiliserions ainsi les gisementsgisements locaux de charbon à de grandes profondeurs, ce qui pourrait permettre de couvrir nos besoins énergétiques pour les prochains siècles ».
Par Nicolas Tinois, [email protected]
BE Allemagne numéro 390 (18/06/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - www.bulletins-electroniques.com/actualites/55075.htm