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Mehmed II lors de la chute de Constantinople en 1453, fait majeur de l’histoire mondiale. © Fausto Zonaro, Wikimedia Commons, DP
Une ville coupée de l'Occident dans un Empire byzantin étriqué
En 1453, Constantin XI, empereur de Constantinople, ne règne plus que sur les alentours de sa capitale et une partie du Péloponnèse. Il ne contrôle plus les voies commerciales entre l'Occident et l'Extrême-Orient, qui avaient fait autrefois la prospérité de la ville. Les caisses sont vides. On ne nourrit plus que défiance contre les Occidentaux depuis la quatrième croisade de 1204, où ils avaient pillé et incendié la ville. Les incessantes querelles théologiques entre les deux Églises avaient elles aussi laissé des traces. Pourtant, des armées avaient ponctuellement été réunies pour repousser les attaques ottomanes, mais elles ne furent jamais à la hauteur de leur mission.
Chute de Constantinople : Mehmed II, sultan volontaire et habile
Mehmed II est le septième sultan ottoman. Il n'a que 21 ans lors du siège de Constantinople, mais le prépare de longue date. C'est un homme cultivé doublé d'un excellent stratège. Il met en place une artillerie redoutable, construit des navires de guerre, fait bâtir la forteresse de Rumeli Hisarı pour empêcher que des renfortsrenforts venus de la mer Noire viennent secourir les assiégés. Il est assez diplomate pour signer des traités de paix avec la Serbie, la Valachie et la Hongrie, et fera preuve de sang-froid et de qualités de stratège hors pair lors du siège lui-même.
À savoir
Après une résistancerésistance héroïque, Constantin XI, le dernier empereur byzantin, est mort sur les remparts de sa ville. Son corps n'a jamais été retrouvé.