La sclérose en plaques est une maladie qui touche le système nerveux central, soit le cerveau et la moelle épinière.

Vue en 3D de cellules nerveuses. ©Ralwel,  Shutterstock
Vue en 3D de cellules nerveuses. ©Ralwel,  Shutterstock
Une coupe de la moelle épinière. © DR
Une coupe de la moelle épinière. © DR

Description du système nerveux central

Le système nerveux central comprend le cerveau et la moelle épinière. Ces organes sont constitués de cellules : les neurones (dont le rôle est de transmettre l'information) et les cellules gliales qui ont une fonction nourricière.

La structure des neurones comprend :

  • un corps cellulaire où se trouve le noyau de la cellule ;
  • des dendrites (prolongements cellulaires autour du corps cellulaire) ;
  • un axone, prolongement cellulaire entouré généralement par une gaine de myéline. La myéline favorise la conduction du message électrique le long de la fibre nerveuse.

Parmi les cellules gliales, les oligodendrocytes permettent la formation de la myéline et les cellules microgliales ont une fonction immunitaire.

Structure d'un neurone, comparée à celle d'une cellule animale type. © <a title="Le cerveau" target="_blank" href="http://lecerveau.mcgill.ca/">http://lecerveau.mcgill.ca/</a>
Structure d'un neurone, comparée à celle d'une cellule animale type. © http://lecerveau.mcgill.ca/

La perte de myéline

Dans le cas de la SEP, l'inflammation est dirigée contre la gaine de myéline des neurones. Cela conduit à la formation de plaques de démyélinisation dans la substance blanche du cerveau (la substance blanche est la région du cerveau la plus riche en myéline). Ces plaques peuvent concerner le cerveau, la moelle épinière ou le nerf optique. Selon la localisation des lésions, le patient souffre de problèmes de motricité, de sensibilité, d'équilibre ou de la vision. Lorsqu'un axone a perdu sa myéline, celui-ci ne peut plus transmettre correctement l'influx nerveux.

Organisation de l'encéphale humain.<br>Adapté d'après la banque de schémas de SVT de l'académie de Dijon. © Académie de Dijon
Organisation de l'encéphale humain.
Adapté d'après la banque de schémas de SVT de l'académie de Dijon. © Académie de Dijon

Une maladie auto-immune

La destruction de la myéline est causée par l'activation de certaines cellules du système immunitaire, les lymphocytes T. Il existe 2 sortes de lymphocytes T :

  • les lymphocytes T helpers (ou CD4+) : s'ils reconnaissent un antigène étranger présenté par une cellule présentatrice d'antigènes, les T4 sont activés et stimulent d'autres lymphocytes : les lymphocytes B, producteurs d'anticorps, et les lymphocytes T tueurs ;
  • les lymphocytes T tueurs (ou CD8+, ou cytotoxiques) : ils détruisent les cellules considérées comme dangereuses pour l'organisme (cellules infectées par un virus, cellules cancéreuses...).

Dans le cas de la SEP, il existe des lymphocytes T activés contre la myéline des neurones. On ignore la cause de cette activation. Les lymphocytes T sont présents dans les plaques de démyélinisation ; ils libèrent des molécules qui endommagent les fibres nerveuses et attirent d'autres cellules immunitaires sur le site de l'inflammation. De plus, on observe que des lymphocytes T helpers sont présents dans le liquide céphalo-rachidien, le liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle osseuse.