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    La réparation, pièce par pièce, des éléments défectueux ou usés de la machine humaine est un rêve multi-centenaire de la médecine. Les premières greffesgreffes d'organes, datant d'une cinquantaine d'années, ont commencé de réaliser ce rêve. L'amélioration des méthodes chirurgicales et l'apparition de nouveaux immuno-suppresseurs ont depuis considérablement élargi l'éventail des indications et les pourcentages de succès de ces greffes.

    Aujourd'hui, ce sont les greffonsgreffons qui sont cruellement limitants, expliquant l'intérêt pour les xénogreffesxénogreffes, éventuellement après que leur compatibilitécompatibilité immunologique a été améliorée par transfert de gènesgènes humains à l'animal. Cependant, les difficultés immunologiques semblent ici encore bien loin d'être surmontées.

    Cette situation explique l'intérêt pour la thérapie cellulairethérapie cellulaire, qui a des indications propres et qui peut parfois constituer une alternative à la greffe d'organes. Dans l'avenir, les techniques d'ingénierie tissulaire in vitroin vitro permettront même, probablement, de façonner en culture certains organes qui pourront être greffés, comme cela est déjà réalisé expérimentalement pour la peau, les vaisseaux, la vessievessie, l'os et la cornée.

    Cellule souche. © PublicDomainPictures - Domaine public
     
    Cellule souche.  © PublicDomainPictures - Domaine public

    La thérapie cellulaire est aujourd'hui largement utilisée dans le domaine de l'hématologiehématologie (greffe de cellules souchescellules souches hématopoïetiques), des brûlures (greffe de peau) et en est à un stade plus expérimental en ce qui concerne la transplantationtransplantation d'hépatocytes pour les maladies hépatiques, de cellules du pancréaspancréas endocrineendocrine pour le diabètediabète et de cellules neuronales pour différentes affections neuro-dégénératives. A l'exception des greffes de peau et des auto-greffes médulaires, ces techniques reposent sur le transfert de cellules allogéniques, c'est-à-dire qui proviennent d'un donneur différent du receveur. Il s'agit le plus souvent de cellules d'origine fœtale. Se pose donc toujours la question de l'incompatibilité immunologique, qui n'est que réduite pour les greffes réalisées dans ce site immunologiquement privilégié que constitue le système nerveux centralsystème nerveux central. La disponibilité des cellules fœtales exige un couplage avec une interruption volontaire de grossesseinterruption volontaire de grossesse, ce qui n'est évidemment jamais très confortable sur le plan éthique et ne semble, de toute façon, pas pouvoir faire face à ce que pourraient être les indications de la thérapie cellulaire dans le futur.