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Le safran est antioxydant. © F. Le Driant / FloreAlpes.com
De la famille des iridacées, le safran est originaire d'Asie. Surtout connu comme une épice précieuse, le safran a pourtant aussi, d'autres utilisations. Utilisé en phytothérapie traditionnelle, il serait notamment efficace pour soulager les douleurs de la poussée dentaire. Mais son coût élevé constitue un réel obstacle ! Le safran en effet n'est pas une plante mais seulement le pistilpistil d'une petite plante à bulbe - une variété de crocus cultivée pour ses qualités aromatiquesaromatiques.
À l'automneautomne, Crocus sativusCrocus sativus L. donne une à deux fleurs violettes divisées en 6 lobes. Leur pistil (ou stylestyle) jaune se partage en trois, chaque partie étant terminée par un stigmate orangé. C'est ce dernier qui est récolté, coupé à la main, puis séché pour acquérir l'arôme particulier du safran.
Du safran pour soulager les douleurs de la poussée dentaire
En médecine chinoise, classé parmi les plantes dites « à saveur douce et de nature sèche », le safran est prescrit pour son action sédative. Notamment dans le traitement de différents types de mélancolie, en cas d'aménorrhée ainsi que pour lutter contre les douleurs abdominales.
À fortes doses, c'est-à-dire au-delà de 5 g (une fortune !), le safran aurait des effets toxiques. L'utilisation de la plante est donc déconseillée par voie orale. Le safran est par ailleurs utilisé en pharmacologie pour la préparation de teintures, d'eaux oculairesoculaires et de collyres. Mais surtout de pilules abortives. Des chercheurs indiens auraient démontré que le safran possédait une activité antioxydante. Par ailleurs, des études menées sur l'animal ont montré que certains composants de la plante (des lectines, la crocine) se révélaient capables d'empêcher le développement de certains cancers. Ce qui reste bien entendu à confirmer.
Source : Plantes médicinalesPlantes médicinales, Gründ
Phytothérapie
Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.
Bibliographie :
- Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
- L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
- Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015.
- Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
- Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.