au sommaire
Un ouistiti
Lorsque des chercheurs ont exposé des ouistitis communs mâles à l'odeur de femelles en période d'ovulation, ils s'attendaient à ce que les niveaux d'hormone atteignent, sous l'effet de l'excitation sexuelle, un pic chez chacun des mâles. "Or il s'est avéré que les taux de testostérone chez les pères ouistitis avaient à peine varié, même si les taux hormonaux augmentaient par ailleurs chez ceux qui n'étaient pas parents," rapporte Toni Ziegler, principal auteur de l'article sur le sujet, paru dans le numéro de janvier de la revue Hormones and Behavior.
Le ouistiti commun est endémiqueendémique dans le nord-est du Brésil. Vivant en groupes de trois à douze individus, il a longtemps intrigué les spécialistes du comportement. Il vit dans le cadre d'une constructionconstruction sociale unique à l'intérieur de laquelle chaque membre de la famille a charge d'enfant. A la différence de beaucoup d'autres primatesprimates, les ouistitis sont aussi socialement monogames, avec des couples stables donnant naissance à deux ensembles de jumeaux chaque année. "La façon de vivre des ouistitis présente de plus fortes similitudes avec celle des humains qu'avec celle de n'importe quel autre primate," indique Charles Snowdon, autre auteur de l'article. "Les pères ouistitis sont nécessaires afin d'aider à prendre soin des enfants ; il est donc probable qu'aussi bien le mâle que la femelle aient besoin de pouvoir compter sur le fait que leur partenaire soit toujours disponible," ajoute-t-il. Les résultats de l'étude seraient la manifestation physiologique de ce besoin.