Les déficits en terme de performances intellectuelles sont bien documentés en ce qui concerne les enfants exposés à des quantités élevées d'alcool durant la grossesse. Les déficits liés à des quantités faibles ou modérées sont, en revanche, nettement moins bien cernés.
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Une consommation même modérée d'alcool durant la grossesse est mauvaise pour l'enfant
Selon une étude récente, dirigée par Jennifer A. Willford, parue dans le numéro de juin de la revue Alcoholism : Clinical & Experimental Research, une consommation même légère ou modérée, surtout durant le second trimestre, se trouve associée à de plus faibles quotients intellectuels (QI) des membres de la descendance à l'âge de dix ans.
Les dangers de l'alcool sont nombreux
Le QI est une mesure de l'aptitude de l'enfant à apprendre et à survivre dans son environnement. Il évalue un potentiel de succès à l'école et dans la vie de tous les jours. Les chercheurs ajoutent qu'il existe des champs du fonctionnement cognitif qui peuvent se trouver endommagés malgré un QI relativement normal. Ces domaines sont par exemple le fonctionnement adaptatif et les fonctions exécutives, soit l'aptitude à résoudre un problème et à apprendre par les expériences.
La réalisation de tests cognitifs montre, outre qu'une consommation légère ou modérée durant la grossesse est susceptible d'affecter le QI, un impact nuisible supérieur chez les enfants exposés à l'alcool lors du second trimestre de grossesse. Cela suggère qu'un arrêt de la consommation au plus tôt lors la grossesse aurait des effets protecteurs, relatifs au développement du fœtusfœtus. La meilleure attitude demeure de ne pas consommer d'alcoolalcool durant toute la période de grossesse.