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IMAGE EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE DES SYNAPSES MOUSSUES DANS LA REGION CA3 DE L'HIPPOCAMPE DE RATS EPILEPTIQUES, (GROSSISSEMENT = 1 MICRON).Crédits : INSERM
Depuis déjà longtemps, les médecins soupçonnent que les crises d'épilepsie entraînent au niveau neurologique des répercussions bien plus importantes qu'ont pu le laisser croire les résultats de toute une série d'études publiées au cours de ces dernières années dans The Annals of Neurology, NeuronNeuron ou The Lancet.
Par exemple, à la suite de crises provoquant des pertes de conscience répétées, les chercheurs ont pu constater que la taille de l'hippocampehippocampe - une région responsable de la mémorisation de nouvelles informations - était sérieusement réduite.
Hélas, l'épilepsie est difficile à étudier sur le plan génétique puisqu'elle apparaît de façon très sporadique au sein des familles. Cependant, il existe des formes rares héréditaires dont l'étude indique que certains mécanismes de la maladie sont liés à la capacité des cellules nerveuses à bloquer l'entrée des ionsions de sodiumsodium, ce qui déclenche les "explosions neuronales" associées aux crises.
D'autres études laissent à penser que les crises associées à de fortes poussées de fièvre chez les enfants favorisent les crises ultérieures de type purement épileptique.
Aujourd'hui, certains médicaments peuvent bloquer efficacement les crises chez deux tiers des épileptiques, alors que la chirurgie les maîtrise chez 7 à 8% de patients. Dans ce contexte, les neurologues sont unanimes à revendiquer que la médecine corrige rapidement son approche de l'épilepsie, considérant qu'il est urgent de la traiter comme une maladie à hauts risques.