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En 1998 aux États-Unis, et en 1999 en Europe, les hommes pouvaient lutter contre les troubles érectiles, et donc regoûter à la sexualité, à l'aide du sildénafil, plus connu sous le nom de Viagra. Une quinzaine d'années plus tard, les femmes attendent toujours un médicament capable de stimuler leur libido. Mais il se pourrait que ce soit en bonne voie, à en croire le laboratoire britannique Orlibid, qui termine les essais cliniques avant une autorisation de mise sur le marchéautorisation de mise sur le marché escomptée fin 2015. Il teste actuellement un médicament, dont le nom de code est ORL101. S'il semble stimuler l'appétit sexuel des femmes et favoriser leur plaisir, il compterait un autre avantage : son effet coupe-faimcoupe-faim. Une bonne raison de plus de plaire aux femmes.
Conçu à partir de mélatonine de synthèse, le médicament agit directement au niveau du cerveau pour accroître la libido. D'après les indications fournies jusqu'à présent, une prise du comprimé attise la libido 15 minutes plus tard et pour une duréedurée de deux heures. D'après Mike Wyllie, l'un des chercheurs impliqués sur le projet et cité par le Telegraph, il pourrait être accessible à toutes les femmes qui le souhaiteraient, de celles qui souffrent de troubles sexuels jusqu'à celles désireuses de pimenter leur vie de couple.
Les femmes auront-elles elles aussi le droit prochainement à leur petite pilule bleue, ou équivalent ? © Sirer, www.stockfreeimages.com
La course au Viagra féminin
Pour l'heure, les essais cliniques se poursuivent afin de déterminer précisément les risques pour la santé et les effets secondaires. À priori, ce Viagra féminin coupe-faim risque de provoquer des nausées, ce qui a tendance à couper court à toute envie (le fameux « pas ce soir, j'ai mal à la tête »). Néanmoins, et c'est une bonne nouvelle, il n'induirait aucune dépendance.
D'autres composés cherchent également à devenir le pendant féminin de la petite pilule bleue réservée aux hommes. Mais aucune d'entre elles n'a connu pour le moment le succès escompté. Peut-être est-ce parce que chez la femme, le désir ne se déclenche pas de manière aussi automatique que chez l'homme. Le manque de libido peut révéler des fluctuations physiologiques (ménopauseménopause, grossessegrossesse, etc.) ou tout simplement un ennui. Et dans ce cas de figure, ce n'est pas un cachet qui réglera le problème.