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Le terme de régime anti-inflammatoire n'est autre que l'approche adoptée par de grands noms de la nutrition tels que le Dr Barry Sears, à l'origine du régime « The Zone » (du juste milieu) et de celui du Dr Andrew Weil de l'Université d'Harvard spécialisé en médecine préventive. Même si chacun adopte une approche différente de ce régime, ils partagent le même objectif : améliorer la santé globale en réduisant l'inflammation corporelle.
Mais une nouvelle étude américaine mentionnée dans la revue Emotion montre que les moments heureux et exceptionnels que l'on vit une fois confronté à la beauté de la nature ou à l'art seraient liés à une baisse des cytokines, des moléculesmolécules pro-inflammatoires présentes dans le corps. Ces cytokines ont pour fonction de doper le système immunitaire, mais si elles restent dans le corps en trop grandes quantités elles peuvent être néfastes. Elles sont par exemple associées au diabète de type 2, aux maladies cardiaques, à l'arthritearthrite et à la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer.
Une autre source d’émerveillement, l’éruption volcanique du Bárðarbunga en Islande ici survolé par un drone. © DJI, YouTube
L’art et la nature prolongent la vie
Pour cette étude, l'équipe de chercheurs a mené deux expériences sur plus de 200 jeunes adultes auxquels ils demandèrent de noter au quotidien leurs émotions positives. Les scientifiques ont prélevé des échantillons de tissus provenant des gencives et des joues des sujets. Au terme de l'analyse, ils sont arrivés à la conclusion que le niveau de la cytokine InterleukineInterleukine 6 -- indicatrice d'inflammation -- était au plus bas les jours où les sujets se trouvaient en situation d'émerveillement et d'étonnement.
« Le fait que l'émerveillement, l'étonnement et la beauté entraînent des taux plus sains de cytokines suggère que les choses que nous faisons pour ressentir ces émotions -- une balade dans la nature, se perdre dans la musique, ou regarder une œuvre d'art -- ont une influence directe sur la santé et l'espérance de vieespérance de vie », note le coauteur de cette étude Dacher Keltner, psychologue à l'Université de Berkeley.