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Si la vitrification des ovocytes vient d'être utilisée avec succès en France pour la première fois, des centaines d'enfants sont déjà nés grâce à cette technique à travers le monde. © Phovoir
Pour la première fois en France, une femme a donné naissance à un enfant grâce à une technique de procréation médicale assistée (PMA) centrée sur la congélation rapide de ses ovocytes. Appelée vitrification, cette pratique est autorisée par les lois de bioéthique de 2011. Auparavant, seule la méthode de congélation lente était permise.
Après la première naissance avec vitrification embryonnaire, voici le premier bébé né suite à la vitrification des ovocytes non fécondés. Cette naissance a eu lieu le 4 mars dernier à l'hôpital Robert Debré de Paris. « L'enfant est né naturellement à 36 semaines », rapporte l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il mesurait 48 cm et pesait 2,980 kgkg.
L'ICSI, ou injection intracytoplasmique de spermatozoïdes, a été mise au point il y a une vingtaine d'années par des chercheurs belges. Elle permet d'améliorer très nettement la fécondation in vitro (Fiv) car elle est rendue possible à l'aide d'un seul spermatozoïde. © Maurizio de Angelis, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0
La vitrification des ovocytes contre les traitements stérilisants
L'équipe du professeur Jean-Philippe Wolf, de l'hôpital Cochin, a vitrifié les cellules reproductrices de la mère afin de les conserver dans les meilleures conditions. En d'autres termes, ses ovocytes ont subi une baisse brutale de température. Cette décision a été prise le jour même de la ponction, car le recueil du sperme du conjoint avait été un échec. Il a donc ensuite fallu effectuer un prélèvement de sperme, qu'on a congelé. Ensuite, l'équipe médicale a pu, sans urgence, procéder à l'injection directe du spermatozoïdespermatozoïde dans le cytoplasmecytoplasme de l'ovocyte. Cette méthode d'insémination artificielleinsémination artificielle est appelée ICSI.
« La vitrification permet aujourd'hui de conserver des ovocytes frais non fécondés, et donne la possibilité de préserver la fertilité des patientes », souligne l'AP-HPHP. « Elle permet également d'assurer la préservation de la fertilité féminine en cas de traitement à risque stérilisant », comme la chimiothérapiechimiothérapie anticancéreuse.