Arrêter de fumer, c’est bon pour la santé, mais mauvais pour la ligne. Le sevrage tabagique se traduit en moyenne par une prise de poids de 4,7 kg, même si cela varie beaucoup d’un individu à l’autre. L’essentiel est de tenir les deux premiers mois, car c’est là que le plus gros se joue.

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    Selon une analyse française publiée dans BMJ, le sevrage tabagique entraînerait une prise de poids moyenne de 4,7 kgkg sur 1 an. Ce n'est donc pas si cher payé comme le prétend la rumeur, qui évoque plutôt le chiffre de 7 kg... Par ailleurs, les effets seraient les plus manifestes durant les deux mois suivant l'arrêt du tabac. La progression de la courbe de poids ensuite, se réduirait considérablement.

    Henri-Jean Aubin et son équipe de l'hôpital Paul-Brousse, à Villejuif, ont procédé à la méta-analyse de 62 études différentes, portant sur le lien entre sevrage tabagique et prise de poids. D'après leurs observations, cette dernière serait très rapide durant les deux premiers mois, avec un gain cumulé de 3,4 kg. Dès le troisième mois cependant, elle commence à ralentir pour ne plus dépasser 600 g en 30 jours.

    C'est une chose de venir à bout du tabac, mais il faut accompagner cet effort d'un régime alimentaire sain pour ne pas dégrader sa santé. Et surtout ne pas se décourager : ce sont les deux premiers mois les plus difficiles. © Tomasz Sienicki, Wikipédia, cc by sa 3.0

    C'est une chose de venir à bout du tabac, mais il faut accompagner cet effort d'un régime alimentaire sain pour ne pas dégrader sa santé. Et surtout ne pas se décourager : ce sont les deux premiers mois les plus difficiles. © Tomasz Sienicki, Wikipédia, cc by sa 3.0

    Des cigarettes en moins, des kilos en plus

    Autrement dit, au fil des mois l'impact pondéral de l'arrêt des cigarettes serait mince. Un message essentiel, car de nombreux ex-fumeurs rechutent... à cause de leurs kilos en trop. Or une fois les trois premiers mois passés, il est important qu'ils sachent que le plus dur est derrière eux. Concernant la progression de leur courbe pondérale, bien sûr.

    L'auteur insiste sur la très grande hétérogénéité de ses résultats. Au bout d'un an de sevrage, 16 % des ex-fumeurs avaient maigri. À l'inverse, 13 % avaient pris plus de 10 kg. Par ailleurs, il ne semble pas que le recours aux substituts nicotiniques diminue l'importance de la prise de poids sur 1 an.

    Rappelons qu'en France, l'Assurance maladie prend en charge tous les traitements par substituts nicotiniques. Patchs, gommes, pastilles, inhalateurs sont remboursés à hauteur de 50 euros par an et par bénéficiaire. Seule condition : qu'ils soient prescrits par un médecin ou une sage-femmesage-femme. Pour les femmes enceintes, ce montant a même été porté à 150 euros le 1er septembre 2011.