Une étude internationale démontre que les trithérapies réduisent considérablement le risque de transmission du VIH, sans toutefois l'annuler.
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Mis à mal par une trithérapie, le VIH se transmet moins bien, mais un peu quand même. © DX / Fotolia
En 2008, des médecins suisses présentaient les trithérapies comme un facteur permettant de réduire - de 60% à 80% - les risques de transmission du VIH d'un malade à son partenaire sexuel. La même année, une étude australienne prenait le contre-pied de la précédente... Un article paru dans le journal britannique The Lancet accrédite la première thèse et assure que les traitements antivirauxantiviraux réduiraient les risques de 90%. Ce qui est très différent de 100% !
L'équipe, internationale, a suivi plus de 3.400 couples africains, hétérosexuels et séro-différents. Résultat, sur deux ans, plus de 9 fois sur 10 après le début d'une trithérapie, le partenaire du patient séropositif n'a pas été contaminé.
Risque zéro : à oublier
« Notre analyse montre que les risques de transmission du Sida sont moindres après la mise en place d'un traitement antiviral, explique le Dr Connie Celum, professeur de médecine générale à l'Université de Washington et auteur de l'article. Une étude randomiséeétude randomisée a été lancée pour déterminer l'impact que ces traitements peuvent avoir à long terme, sur la transmission du virusvirus. »
Même si ces résultats paraissent encourageants, l'étude montre surtout que le risque zéro n'existe pas. L'utilisation systématique d'un préservatifpréservatif reste donc recommandée. C'est d'ailleurs ce que rappelle la Direction générale de la Santé (DGS) dans son rapport sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH.