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Une alimentation trop salée pourrait contribuer au développement des maladies auto-immunes, en particulier de la sclérose en plaques, selon trois études publiées dans la revue britannique Nature.
Selon ces recherches, effectuées en laboratoire sur des globules blancs humains et de rongeursrongeurs, mais aussi sur des souris, le sel pourrait favoriser la production de cellules qui augmentent la réponse immunitaireréponse immunitaire, et donc jouer un rôle dans le développement des maladies auto-immunes.
Ces maladies, dues à une hyperactivité des défenses de l'organisme, n'ont cessé d'augmenter ces dernières années dans le monde occidental, conduisant les chercheurs à avancer l'hypothèse que des facteurs environnementaux et pas seulement génétiques pourraient être impliqués.
Une étude récente accuse la restauration rapide d'être à l'origine de certains cas d'asthme et d'allergies, qui peuvent avoir une origine auto-immune. Faut-il blâmer les hauts niveaux de sel que l'on y trouve ? © A_minor, Flickr, cc by nc nd 2.0
Faut-il bannir le sel de nos régimes alimentaires ?
Parmi les sources exogènesexogènes, les chercheurs ont identifié le sel, après avoir observé une augmentation des cellules responsables de l'inflammation chez des personnes mangeant dans les restaurants fast-food ou consommant des plats préparés dont le contenu en sel est généralement plus élevé que dans la cuisine maison.
Mais pour l'instant, relève Aviv Regev, du MIT, il n'est pas question de dire aux gens de ne plus manger de sel. « Il ne s'agit que d'une hypothèse qui devra faire l'objet d'études épidémiologiques poussées chez les humains » précise-t-il.
Au-delà du sel, d'autres facteurs environnementaux comme la cigarette, le manque de soleilsoleil et de vitamine D pourraient également contribuer au développement des maladies auto-immunes, selon Vijay Kuchroo, un autre chercheur ayant participé aux travaux.
Des souris qui déclarent des maladies auto-immunes
Une étude a notamment été réalisée sur des souris nourries avec une alimentation à forte teneur en sel qui ont développé une variété de sclérose en plaques (SEP), une maladie chronique touchant le système nerveux central.
Les chercheurs ont découvert chez ces souris une augmentation importante du nombre de lymphocyteslymphocytes Th17, impliqués non seulement dans la sclérose en plaques, mais également dans le psoriasispsoriasis ou la polyarthrite rhumatoïde, un rhumatisme inflammatoire chronique.
Dans un commentaire joint à ces études, plusieurs experts ont salué le côté novateur des travaux, tout en soulignant que le lien supposé entre une alimentation salée et les maladies auto-immunes devait encore être étudié chez l'Homme, notamment grâce à des essais cliniquesessais cliniques contrôlés, avec un « apport limité de sel » dans l'alimentation.