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On doit l'idée d'associer le régime alimentaire au groupe sanguin au naturopathenaturopathe américain Peter D'Adamo, qui a publié en 1996 le best-seller Eat Right for Your Type. Il compte de nombreux adeptes, dont des célébrités hollywoodiennes.
Dans une étude parue dans la revue PLoS One, des chercheurs de l'université de Toronto ont passé en revue l'alimentation de 1.455 jeunes adultes bien portants. Après avoir comparé les informations dont ils disposaient aux aliments énumérés dans l'ouvrage du naturopathe en fonction des groupes sanguins, les chercheurs sont arrivés à une conclusion sans appel : ce régime n'a pas de fondements clairs. « L'hypothèse de départ nous intriguait, c'est pourquoi nous l'avons mise à l'épreuve », a expliqué dans un communiqué l'auteur de l'étude Ahmed El-Sohemy. Et d'ajouter, « nous pouvons désormais affirmer que l'hypothèse du régime des groupes sanguins est fausse ».
Un test original de groupe sanguin mis au point en 2012 par des chercheurs australiens et paraît-il inspiré de la saga Harry Potter. Les anticorps sont déposés sur le papier en dessinant des lettres. Après dépôt de l'échantillon sanguin, le groupe et le signe rhésus apparaissent en clair. © Université Monach
Les céréales pour les O, les légumes verts pour les B
Selon Peter D'Adamo, des aliments réagiraient de manières différentes dans l'organisme selon le groupe sanguin de la personne. Pour perdre du poids ou réduire son risque de maladies chroniques, le naturopathe conseille d'en consommer et d'en éviter certains selon son groupe sanguin. Par exemple, les personnes affichant un groupe sanguin O doivent privilégier les protéines et réduire les céréalescéréales et les produits laitiers. Celles du groupe B doivent faire une croix sur le maïs, le bléblé, les lentilleslentilles et le poulet au profit de légumes verts, œufs et produits laitiers allégés.
Son ouvrage s'est écoulé à plus de 5 millions d'exemplaires, et a été traduit dans une cinquantaine de langues à travers le monde. Cette étude canadienne emboîte le pas à d'autres recherches qui étaient parvenues à la même conclusion l'année dernière dans la revue American Journal of Clinical Nutrition.