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Isolé plus tôt dans l'année dans les eaux uséeseaux usées d'une ville du sud d'Israël, le poliovirus sauvage de type 1 (PVS1) inquiète de plus en plus l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS)... À tel point que selon ses représentants, le risque de propagation internationale « demeure modéré à élevé ».
À l'origine, le virus a été détecté à Rahat, dans le sud du pays, au cours d'une surveillance environnementale de routine. L'OMS a ensuite lancé des investigations approfondies pour en déterminer l'origine et mettre en évidence d'autres traces éventuelles du virus.
Les résultats sont publiés dans un communiqué : entre le 3 février et le 4 août dernier, 67 échantillons positifs provenant des eaux usées ont été prélevés dans 24 autres sites en Israël. « Initialement cantonné dans le sud du pays, le PVS1 a ensuite été détecté dans le district du centre », indique l'OMS. Ses responsables soulignent également que le poliovirus a été isolé sur 27 enfants et un adulte. Tous étaient à jour de leur vaccination. « Aucun cas de poliomyélite paralytique n'a été rapporté. Les autorités sanitaires du pays ont toutefois élargi le périmètre de surveillance. »
La vaccination contre la poliomyélite s'effectue depuis longtemps par voie orale. © Anthea Sieveking, Wellcome Images, cc by nc nd 2.0
La vaccination contre la poliomyélite pour éviter une contagion
Le 5 août, une première campagne de vaccination préventive a été lancée dans plusieurs contrées du sud d'Israël. Baptisée « 2 gouttes » en référence à la vaccination buccale, elle a concerné 16.000 enfants. Depuis le 18 août, une seconde est réalisée, cette fois-ci au niveau national. Elle cible les enfants de moins de 9 ans.
« Il est important que tous les pays, en particulier ceux qui sont fréquemment en contact (voyages, par exemple) avec d'autres où sévit la poliomyélitepoliomyélite, renforcent la surveillance des cas de paralysie flasque aiguë (PFA), afin de détecter rapidement toute nouvelle importation de poliovirus, et de permettre une riposte rapide », poursuit l'OMS. D'une manière générale, l'organisation « recommande à tous les voyageurs à destination ou en provenance des zones touchées d'être entièrement vaccinés contre la poliomyélite ».