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Une radiographie permet de déterminer l'existence d'une fracture du fémur. © michaeljung / Fotolia
Le bureau de l'ASBMR (Société américaine de recherche sur la pathologie osseuse et minérale) a réuni une Task Force (autrement dit, un groupe de travail) pour évaluer le risque éventuel de fractures associées aux traitements contre l'ostéoporose. Les auteurs ont passé au crible les dossiers de 310 patients présentant une fracture du fémur qualifiée d' « atypique ». Et dans neuf cas sur dix, les malades étaient traités par biphosphonates, depuis au moins 5 ans.
« D'une manière générale, ce type de fracture est très rare puisqu'il représente moins de 1 % des fractures de la hanche et du fémur », ont expliqué les auteurs au congrès de l'ASBMR à Washington. L'étude a fait particulièrement réagir les autorités sanitaires en Amérique du Nord. Aux États-Unis, la Food and Drug Adminstration a d'ores et déjà indiqué que l'existence de ce risque allait être ajoutée au résumé des caractéristiques du produit (RCPRCP).
Pas de conclusion définitive
Santé Canada, de son côté, poursuit l'examen des données. Dans l'attente des conclusions définitives, le ministère canadien de la Santé rappelle que « les avantages des biphosphonates l'emportent sur les risques lorsqu'ils sont utilisés conformément aux recommandations ».
S'adressant aux patients, il rappelle enfin « qu'une douleurdouleur nouvelle ou inhabituelle dans la région de l'aineaine, de la hanche ou de la cuisse pourrait indiquer une fracture du fémur. Quiconque prend des bisphosphonates et éprouve une telle douleur doit consulter un professionnel de santé ». Quant à l'Agence européenne du médicament (EMEA), elle ne s'est pas encore prononcée sur ce sujet.