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L'une des meilleures façons d'augmenter ses chances de vivre vieux, c'est de vivre sainement. En plus d'une alimentation équilibrée, il est conseillé de rester actif et de ne pas passer ses journées allongé. Ces conseils valent pour tous les âges de l'existence, y compris chez les seniors. Pourtant, cette partie de la population passe moins de temps que les autres tranches d'âge à pratiquer une activité physique, de quelque nature qu'elle soit.
Pourtant, une étude suédoise parue dans le British Journal of Sports Medicine pourrait convaincre les retraités de ne pas hésiter à s'adonner à leurs passe-temps favoris, comme le jardinage ou le bricolage. Car les dépenses énergétiques procurées par ces hobbys suffiraient à améliorer la santé cardiovasculaire, et même la santé en général, si l'on en croit les travaux des scientifiques de l'Institut Karolinska de Stockholm.
Des loisirs bénéfiques pour la santé cardiaque
Cette recherche a porté sur 4.332 habitants de la capitale suédoise qui avaient 60 ans en 1997. À l'époque, on leur a demandé de décrire leurs occupations (réparer sa maison, entretenir sa voiturevoiture, cueillir des champignons, etc.), ainsi que le temps qu'ils y consacraient, afin d'évaluer les niveaux d'activité physiquephysique non liée à la pratique d'un sport. Leur forme cardiovasculaire était également établie, par des tests en laboratoire et la mesure de certains paramètres relatifs à la santé. Les participants étaient en moyenne suivis durant 12 ans et demi.
Le bricolage compte parmi les loisirs qui limiteraient les risques cardiovasculaires et de mortalité. Y compris sans pratique sportive en parallèle. © Suzanne Bouron, Flickr, cc by nc sa 2.0
L'étude révèle que ceux qui, au début de l'enquête, avaient les vies les plus actives, indépendamment de la pratique d'un sport, se portaient mieux que les plus sédentaires : un tour de taille inférieur, moins de mauvais cholestérol ou de triglycérides pour les deux sexes, tandis que les hommes bénéficiaient en plus d'une glycémie et de niveaux d'insuline plus bas. Globalement, les risques de syndrome métabolique étaient significativement inférieurs pour les sexagénaires qui s'adonnaient le plus à leur passion.
Durant le suivi, 476 participants ont connu des problèmes cardiovasculaires, de type crise cardiaque, et 383 sont morts durant l'étude, quelle qu'en soit la cause. Cependant, il a été estimé que le groupe des plus actifs avait un risque cardiovasculaire abaissé de 27 %, et un risque de mortalité inférieur de 30 % par rapport aux plus sédentaires.
Le sport, un bonus
Comme toujours dans ce genre de recherche, il faut être vigilant quant à l'interprétation des résultats. Il ne s'agit ici que d'une association entre les événements, et aucunement d'un lien de cause à effet. Or, les auteurs supposent malgré tout que les deux sont directement liés, puisque de nombreuses études ont montré l'intérêt de l'activité physique pour préserver la santé, ainsi que les dangers de la sédentarité.
Ainsi, les scientifiques pensent que rester assis ou allongé à longueur de journée abaisse le métabolismemétabolisme basalbasal (les dépenses énergétiques nécessaires pour faire fonctionner un corps au repos) ou modifie les taux d'hormoneshormones produites par les muscles, ce qui se répercute sur la santé des artères. L'essentiel donc, à partir de la soixantaine au moins, serait de maintenir un niveau d'activité physique intéressant, et les loisirs peuvent suffire. Pas besoin de s'inscrire à tout prix dans un club de sport pour préserver sa santé. Sauf si c'est un plaisir.