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Identifié pour la première fois en 1988 sur des dindons élevés dans le Minnesota, le virus aviaire H7N9 s'est ensuite propagé à la volaille domestique, puis à des oiseaux migrateursmigrateurs sauvages. Depuis le mois de mars, l'infection s'est répandue chez l'Homme en Chine. La grippe A H7N9 aurait en effet contaminé 134 personnes, et en aurait tué 43, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) datant du 20 juillet 2013. L'infection humaine provoque une pneumonie aiguë qui se caractérise par une fièvre, de la toux et une gêne respiratoire importante. Elle peut également induire des insuffisances rénales.
Depuis son apparition chez l'Homme, les chercheurs suivent ce virus à la trace. Ils redoutent qu'il mute et qu'il puisse être transmis de personne à personne. Des chercheurs ont d'ailleurs montré que le H7N9 pouvait facilement se propager entre furets, un modèle animal utilisé pour vérifier le pouvoir de contagion des agents grippaux chez l'Homme. De plus, quelques cas d'infections de personnes proches ou de la même famille suggèrent une diffusion interhumaine. Cependant, aucune donnée n'avait pu formellement le prouver jusqu'à aujourd'hui.
Une nouvelle étude rend compte d'une transmission probable du virus H7N9 entre deux humains. Le virus serait tout d'abord transmis par des volailles d'élevage à l'Homme, puis pourrait contaminer directement d'autres personnes. Cependant, ce mode d’infection ne semble pas fréquent, puisqu'un seul cas a été mis en évidence jusqu'ici. © Idé
Une étude récente, publiée dans le British Medical Journal, vient malheureusement confirmer les inquiétudes. Des scientifiques du centre de contrôle de la préventionprévention des maladies de Chine (CDCCDC chinois) ont en effet montré une probable transmission du virus entre un père et sa fille.
Transmission du virus H7N9 d’un père à sa fille
Âgé de 60 ans, le père fréquentait régulièrement les marchés aux volailles. C'est probablement ainsi qu'il a été infecté par le virus de la grippe aviaire H7N9, ce qui a conduit à son hospitalisation le 11 mars dernier. Il est décédé le 4 mai. Sa fille, qui est restée au chevet de son père avant qu'il ne parte à l'hôpital, est tombée malade peu de temps après lui, et est morte le 24 avril d'une défaillance multiviscérale. Cependant, elle ne fréquentait pas les mêmes marchés que son père, et n'avait pas été exposée à des volailles vivantes les jours précédant l'apparition de la maladie.
Les scientifiques ont procédé à l'analyse des souches de H7N9 récupérées chez les deux patients. Les données de séquences montrent qu'elles sont presque à 100 % identiques génétiquement, et suggèrent fortement un passage du virus du père à la fille. Ces résultats sont les premiers à mettre en évidence un cas probable de transmission interhumaine du virus H7N9. Les chercheurs chinois se veulent cependant rassurants. Ils précisent que l'infection est limitée et n'a pas donné lieu à une vaguevague épidémique. En effet, sur 43 personnes proches des deux défunts, une seule présentait une souche virale H7N9, mais sous une forme atténuée.