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L'exosquelette eLEGS possède une autonomie de 6 heures et atteint une vitesse de 3 kilomètres par heure. © Berkeley Bionics
Au cours d'une conférence de presse à San Fransisco, la société Berkeley Bionics, créée en 2005, a présenté un prototype de son exosqueletteexosquelette baptisé eLEGS (pour legs, jambes en anglais). En 2008, un exosquelette du nom de HULC (Human Universal Load Carrier) avait déjà été présenté par cette société.
Conçu pour les soldats afin de les transformer en surhommes, HULC leur permet effectivement de porter des poids d'une centaine de kilogrammeskilogrammes sur de longues duréesdurées, tout en s'adaptant, grâce à un système hydraulique, à la position du militaire. Debout ou accroupi, la structure suit le mouvementmouvement de manière fluide. Berkeley Bionics a d'ailleurs signé une collaboration en 2009 avec la société d'aéronautique Lockheed Martin pour développer le prototype pour l'armée.
Aujourd'hui, le but est tout autre : cousin de HAL, eLEGS est « un outil bionique enfilable, doté d'une intelligence artificielle, qui permet aux personnes paralysées de se lever et de remarcher ». Les paraplégiques ayant subi des dommages au niveau de la moelle épinière suite à un accident, ont par définition perdu l'usage de leurs jambes. Confinés dans leur fauteuil roulant souvent à un jeune âge, certains donneraient tout pour remettre pied à terre. C'est le cas d'Amanda, une jeune femme paraplégique depuis 12 ans et qui, d'après son sourire, a semble-t-il apprécié le prototype.
Amanda, une jeune femme paraplégique depuis 12 ans, utilise eLEGS. Malgré l'utilisation de béquilles, elle semble ravie d'avancer pas à pas, seule. © Berkeley Bionics
Porté au-dessus des vêtements, l'exosquelette est capable de vous faire marcher en ligne droite, de vous lever d'une position assise, de vous tenir debout un certain temps et de vous asseoir (voir la vidéo de eLegs en anglais). Il devrait également être capable de tourner et d'enjamber des marches.
Une intelligence artificielle qui prévoit les intentions
Pour l'enfiler, rien de plus facile apparemment. Des systèmes aussi simples que des velcrosvelcros et des clips aux allures de sac à dosdos maintiennent la machine au niveau du buste, des jambes et des épaules. Il est donc possible de s'équiper sans aide extérieure, la seule condition étant d'être capable de passer d'une chaise à l'autre. Pas question toutefois d'être trop grand, trop petit ou trop gros : la machine s'adapte sur des morphologies classiques, comprises entre 1,60 et 1,95 mètre et avec un poids de moins de 100 kilogrammes.
Pour marcher, le robot interprète les gestes et prévoit les intensions, grâce à des senseurssenseurs et aux signaux captés par un ordinateurordinateur en temps réel. Il n'y a donc plus rien à faire, si ce n'est soutenir le poids du corps grâce aux jambes qui doivent donc être assez robustes et à l'aide de béquilles. Le poids de eLEGS, tout de même 20 kilogrammes, est lui soutenu par la machine.
Pourvu d'une batterie rechargeable à 6 heures d'autonomieautonomie, la machine peut atteindre une vitessevitesse maximale de 3 kilomètres par heure. Elle est suffisamment fine pour que les portesportes ne soient pas des obstacles et que la majorité des chaises puissent l'accueillir, et suffisamment maniable pour pouvoir plier les genoux.
Le robotrobot anthropomorphique eLEGS n'est pas encore accessible. Il doit tout d'abord passer les essais cliniques début 2011 dans un centre de rééducation aux États-Unis, pour rejoindre fin 2011 plusieurs autres centres. À terme, il sera probablement disponible au public, moyennant un tarif probablement tout aussi rédhibitoire...