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La maladie de Parkinson est très complexe et touche à la fois aux sphères motrice, cognitive et psychique. Les causes de cette maladie sont encore floues. Une nouvelle étude suggère que la dépression serait liée au risque de développer cette pathologie. © Andreas-photography, Flickr, cc by nc nd 2.0
La maladie de Parkinson induit une destruction lente et progressive des cellules du système nerveux. Les personnes touchées ressentent des problèmes moteurs et peuvent éprouver des difficultés intellectuelles. Les causes de cette pathologie sont inconnues et les recherches sur le sujet sont intenses. Une étude récente a incriminé le mauvais recyclage des mitochondries dans la cellule, mais les raisons de ce phénomène restent encore mystérieuses.
Des chercheurs du Taipei Veterans General Hospital à Taïwan se sont demandé si l'état émotionnel pouvait influencer le développement de la maladie de Parkinson. Cette hypothèse peut sembler étrange, mais n'est pas dépourvue de sens. En effet, la dépression, qui se caractérise par un profond désarroi et un manque de goût pour la vie, est connue pour augmenter le risque de certaines pathologies, par exemple les problèmes cardiaques. Les chercheurs ont également longtemps suspecté qu'elle augmentait le risque de cancer, même si une équipe de l'Inserm vient récemment de réfuter cette hypothèse.
Selon les estimations du ministère de la Santé, près de 20 % des Français connaîtront au cours de leur vie un épisode dépressif. Bien qu’elle soit plus présente dans les pays développés, la dépression peut toucher n’importe qui, à n’importe quel âge et ce, toutes classes sociales confondues. © canonsnapper, Flickr, cc by nc nd 2.0
Dépression : trois fois plus de risque de développer Parkinson ?
Pour ces travaux, publiés dans la revue Neurology, les scientifiques ont employé les grands moyens. Ils ont analysé les informations médicales de 4.634 personnes dépressives et de 18.544 individus sains pendant 10 années. Au cours de cette période, 66 malades atteints de dépression (soit 1,42 %) et 97 patients non touchés par ce trouble (soit 0,52 %) ont été diagnostiqués avec Parkinson. En d'autres termes, les individus dépressifs ont développé environ trois fois plus la maladie que les autres.
Ces résultats mettent en évidence un lien entre la maladie de Parkinson et la dépression. Ils ne signifient cependant pas nécessairement qu'être en état dépressif augmente le risque de Parkinson. « De nombreuses questions sont encore sans réponse, il est possible que la dépression soit un facteur de risquefacteur de risque ou qu'elle soit uniquement un des premiers symptômessymptômes de la maladie », explique Albert Yang, directeur de cette étude. Des recherches sont donc nécessaires pour différencier ces deux hypothèses.