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Certains cancers parmi les plus agressifs, comme les tumeurs pulmonaires (à l'image), devraient reculer. Ainsi, la mortalité de la maladie diminuera d'autant. © Anne Weston, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0
C'est indéniable : les avancées en matièrematière de dépistage et de traitement font reculer la mortalité du cancer. Une bonne nouvelle. Mais à quel rythme ? Le Cancer Research UK vient de faire part de ses estimations pour le Royaume-Uni, et pense que si la cadence actuelle se poursuit, elle aura diminué de 16,8 % en 2030. De 170 morts pour 100.000 habitants en 2010, elle passerait à 142 vingt ans après.
Bien évidemment, comme il n'est pas possible de lire dans l'avenir, les auteurs de ce travail ont dû faire appel aux statistiques. Ils ont donc projeté les courbes des progrès réalisés depuis les vingt dernières années aux deux décennies qui arrivent.
Des cancers moins mortels, sauf exceptions
Grâce à la même méthode, la mortalité des différents cancers a également pu être évaluée. Ainsi, dans la plupart des cas, la proportion de victimes devrait aussi diminuer. En tête du classement : le cancer des ovaires, qui devrait voir sa mortalité chuter de 42,6 %, tout juste devant le cancer des testicules, atteignant 42,3 %. Les tumeurs du sein, les plus fréquentes chez la femme, devraient faire 27,6 % de victimes en moins.
Les chimiothérapies, radiothérapies, immunothérapies et autres traitements contre le cancer sont de plus en plus efficaces et de nouveaux progrès sont attendus dans les années à venir, ce qui fera encore reculer la mortalité des cancers. © Kendrak, Flickr, cc by nc sa 2.0
À l'inverse malheureusement, certaines formes de cancers devraient se montrer plus agressives dans les années à venir. C'est principalement le cas des tumeurs au foie (+ 39 %) et des cancers des voies orales (bouche, lèvres, pharynxpharynx, + 22,4 %).
Une progression similaire ailleurs dans le monde ?
Malgré ces données encourageantes, les scientifiques supposent que le nombre de cas de cancers ne devrait cesser d'augmenter du fait du vieillissement global de la population. En effet, l'âge étant l'un des principaux facteurs de risquesfacteurs de risques, le nombre de personnes développant la maladie ne fera que grimper.
Qu'en sera-t-il en France ? Les auteurs de ce travail se sont limités au Royaume-Uni, donc les calculs n'ont pas été menés pour l'Hexagone. En revanche, la baisse devrait également être conséquente car les deux pays appliqueront peu ou prou les mêmes thérapiesthérapies et bénéficieront des mêmes progrès techniques. Reste à savoir si les Britanniques rattraperont le léger retard qu'ils ont pris sur les Français. En effet, l'État insulaire dénombrait 157.000 morts par cancer en 2010 alors que la France, légèrement plus peuplée, en comptabilisait 147.500.