au sommaire
Des chercheurs français ont identifié quatre nouveaux gènes impliqués dans les cancers du foie. « Ils n'avaient jamais été décrits dans les tumeurs hépatiques et présentent pourtant des altérations génétiques récurrentes », explique en effet Jessica Zucman-Rossi (unité Inserm 674, université Paris-Descartes), dont l'équipe est à l'origine de cette découverte publiée dans Nature Genetics.
Nommés Arid1a, Rps6ka3, Irf2 et Nfe2l2, ces gènes prendraient part à des processus importants qui conduisent à la naissance de tumeurs au niveau du foie. Ce travail « révèle de nouveaux gènes suppresseurs de tumeurs et oncogènes impliqués dans la carcinogenèsecarcinogenèse hépatique », poursuit la scientifique. « De nouvelles pistes sont à explorer pour utiliser dans le futur de nouveaux médicaments ciblant ces altérations génétiques. Et améliorer le traitement des patients en fonction des anomaliesanomalies génomiquesgénomiques identifiées dans leur tumeur. »
Les auteurs sont parvenus à établir une cartographie des mutations génétiques à l'origine des cancers du foie. Quatre gènes sont impliqués. À gauche sur l'image : les gènes étudiés, en bleu les mutations. © Jessica Zucman-Rossi et al., Nature Genetics
Le cancer du foie, pas la seule cible de l’ICGC
À noter que cette découverte est issue du vaste projet intitulé International CancerCancer Genome Consortium (ICGC), démarré en 2009. Il vise à séquencer le génomegénome des tumeurs de plusieurs milliers de patients afin de mieux comprendre le rôle des altérations génétiques dans leur développement. Et cela pour une cinquantaine de cancers différents.
Le volet français de cette étude est coordonné par l'Institut national du cancer (Inca) et l'Inserm. Il porteporte sur quatre programmes concernant un type particulier de cancer du sein (HER2 positif), les cancers agressifs de la prostate, le sarcomesarcome d'Ewing et le cancer du foiecancer du foie. Rappelons qu'en France, l'Inca estime à environ 8.200 le nombre de nouveaux cas de cancers du foie qui surviennent chaque année, dont près de 80 % concernent des hommes.