Alors que le peroxyde d’hydrogène est devenu à la mode pour blanchir les dents, les autorités sanitaires s’inquiètent des risques pour la santé. Et décident d’encadrer plus précisément la distribution de ce cosmétique.

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    Le peroxyde d'hydrogèneperoxyde d'hydrogène n'est pas un médicament ou un dispositif médical, mais un produit cosmétique. Publiée dans le Journal officiel, une décision encadre désormais strictement la mise sur le marché et l'utilisation de cette substance très largement utilisée pour le blanchiment des dents. Mais pas sans risques.

    En 2012, un arrêté a interdit en France l'utilisation de produits dont la concentration en peroxyde d'hydrogène dépasse 6 %. Et ce « dans la mesure où ces produits présentent des risques d'effets aigus [...] tels que l'hypersensibilité dentinaire, l'irritation des muqueuses, l'altération de l'émail pouvant conduire à une usure prématurée voire à une fragilisation de la dent, et qu'ils sont donc considérés comme non sûrs ».

    Quant aux produits dont la concentration est comprise entre 0,1 % et 6 %, ils peuvent être considérés comme « sûrs », mais sous certaines conditions. Sur son site InternetInternet, le ministère des Affaires sociales et de la Santé précise qu'ils « peuvent être vendus uniquement à des chirurgiens dentistes et seulement en vue d'une utilisation chez les adultes ». Cette restriction de distribution est justifiée « au regard des risques qui nécessitent un examen clinique préalable et une première applicationapplication par le chirurgien dentiste pour chaque cycle d'utilisation ».

    L'hygiène buccodentaire est importante. Blanchir ses dents à l'aide du peroxyde d'hydrogène ne vaut pas des soins réguliers chez le dentiste. © Walter Siegmund, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    L'hygiène buccodentaire est importante. Blanchir ses dents à l'aide du peroxyde d'hydrogène ne vaut pas des soins réguliers chez le dentiste. © Walter Siegmund, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    Le blanchiment des dents n’est pas une opération médicale

    Dans cette nouvelle décision parue au Journal officiel le 9 août, il est ainsi précisé que « l'apparition de taches sur les dents ne constitue pas en soi une maladie. Les produits destinés à être utilisés sur la face externe des dents en vue de les blanchir ou de les éclaircir ne peuvent être qualifiés de dispositifs médicaux. »

    Ainsi, « la mise sur le marché, la distribution, la fabrication, la détention en vue de la vente ou de la distribution [...] de produits mis sur le marché sous le statut de dispositifs médicaux, destinés à être utilisés sur la face externe des dents en vue de les blanchir ou de les éclaircir, et dont la concentration en peroxyde d'hydrogène est supérieure à 0,1 % et inférieure ou égale à 6 %, sont suspendues jusqu'à leur mise en conformité à la réglementation cosmétique qui leur est applicable ».

    Enfin, pour être utilisés à la maison ou dans les (très contestés) bars à sourire, leur taux de concentration en peroxyde d'hydrogène ne devra pas excéder 0,1 %. Dans tous les cas, n'hésitez pas à demander l'avis de votre dentiste. Car c'est bel et bien lui, le professionnel des dents !