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Les analyses se poursuivent dans de nombreux laboratoires pour cerner l'identité de la bactérie qui a tué au moins 17 fois en Europe et qui infecterait aujourd'hui 2.000 personnes en Europe, semble avoir déjà traversé l'Atlantique, trois cas ayant été rapportés aux États-Unis. Son origine est toujours inconnue, les végétaux d'origine espagnole, comme le concombre, ayant été innocentés.
On sait qu'il s'agit d'une Escherichia coliEscherichia coli, une bactérie très commune, qui, d'ailleurs, peuple nos intestins. Cependant, il en existe de nombreuses souches et certaines produisent des toxines, à l'origine de différentes infections, comme des gastro-entérites. Mais celle à l'origine de ce syndrome hémolytique et urémique (SHU), selon la dernière conclusion de l'OMS « est une souche unique qui n'avait jamais été isolée auparavant chez des malades ». Selon les mêmes analyses, des caractéristiques génétiquesgénétiques la rendraient « plus virulente ». Même son de cloche à l'Institut du génome de Pékin, où l'on explique que cette souche est « hautement infectieuse et toxique ».
Ce qu'il faut savoir sur la bactérie E. coli. © idé
Un antibiotique serait-il efficace ?
Le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) indique qu'un cas similaire avait été rapporté en 2005 chez une femme en Corée et a pu préciser les caractéristiques biologiques de cette souche. Comme le précise un communiqué de cet organisme, le terme de « bactérie mutante » est inapproprié. Cette nouvelle bactérie est très probablement le fruit de l'acquisition de gènesgènes supplémentaires ou de recombinaisonsrecombinaisons génétiques, un phénomène coutumier chez ces microorganismesmicroorganismes.
Cette bactérie productrice de shiga-toxineshiga-toxine (STEC) semble résister aux antibiotiquesantibiotiques et c'est là un sujet d'inquiétude. Hasard du calendrier, un article publié dans The Lancet Infectious diseases rapporte la découverte au Royaume-Uni et au Danemark, dans des troupeaux de bovins, d'une souche de staphylocoque doréstaphylocoque doré (source d'infections graves) résistante à la méticiline. Le microbe se retrouve dans le lait, mais il est tué par la pasteurisationpasteurisation. En revanche, expliquent les chercheurs, les tests habituels pour vérifier la sensibilité à la méticiline (la PCRPCR) ne permettent pas de repérer la résistancerésistance de cette souche, laissant donc croire que cet antibiotique sera efficace.