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Pour maigrir durablement, le moyen le plus efficace reste une alimentation équilibrée accompagnée d'une activité physique régulière. De nombreuses substances amaigrissantes ont quant à elles été jugées toxiques par l'ANSM. © Phovoir
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L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce par un communiqué de presse l'interdiction de trois espècesespèces de plantes et de vingt-six substances activessubstances actives utilisées en officine pour réaliser des préparations amaigrissantes. Non seulement les produits en question n'ont pas prouvé leur efficacité, mais ils seraient dangereux.
L'ANSM interdit ainsi l'utilisation dans le cadre de préparations amincissantes, des plantes suivantes : Garcinia cambodgia, Citrus aurantium L. ssp aurantium (Citrus aurantium L. ssp amara) et Hoodia gordonii.
D'autres substances actives sont également prohibées lorsqu'elles sont utilisées dans cette même visée. Il s'agit du clenbuterol (un anabolisant à usage vétérinairevétérinaire), du clonazepam (une benzodiazépine), de deux antidiabétiques - l'exenatide et le liraglutide, du meprobamate qui est une moléculemolécule à visée anxiolytique, de la synéphrine (un dilatateur bronchique issu du fruit vert de Citrus aurantium) et de l'orlistat qui est la molécule contenue dans les spécialités Xenical et Alli.
Le Xenical, dont le principe actif est l'orlistat, suscite l'attention des autorités sanitaires depuis un moment déjà. © James Heilman, Wikipédia, cc by sa 3.0
Les substances amaigrissantes détournées
Utilisées dans la production de préparations magistrales à visée amaigrissante ou amincissante, ces molécules présenteraient des risques pour la santé. Cette utilisation en effet, représenterait un détournement de leur autorisation de mise sur le marchéautorisation de mise sur le marché (AMM) originelle.
Une enquête conduite en 2006-2007 par l'ANSM, a montré « qu'un tiers de ces préparations magistrales » étaient prescrites dans ce cadre. « Le recours à ces préparations dans un but d'amaigrissement est désormais proscrit » précise l'ANSM.
Cependant certaines autres substances, également interdites dans le cadre de régimes, pourront être utilisées dans « des préparations pour les enfants de moins de 12 ans, les adultes dénutris ou souffrant de troubles de la déglutition, pour un besoin thérapeutique justifié ». Cette décision a pour but « d'empêcher le détournement [de ces substances] à des fins d'amaigrissement, sans en priver d'autres patients » justifie l'ANSM.
Celle-ci rappelle que « la démarche de perte de poids n'est ni anodine ni sans conséquence pour la santé. Elle doit s'inscrire sur le long terme dans le cadre d'une prise en charge globale, individualisée et interdisciplinaire qui peut associer un médecin, un diététiciendiététicien, un professionnel de l'activité physique et un psychologue, associés aux conseils d'un pharmacienpharmacien ».