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La découverte de l'hormone GLP-1, qui contrôle les comportements et pulsions alimentaires, pourrait déboucher sur un traitement efficace contre l’obésité. © Alexander Sherstobitov, shutterstock.com
L'obésité aux États-Unis constitue l'un des problèmes de santé publique les plus préoccupants. Or, les thérapies pour endiguer cette épidémie sont rares. Les chercheurs savent aujourd'hui que les mécanismes de régulation qui contrôlent l'alimentation sont divisés en deux grandes catégories.
Il existe celle induite par la simple sensation de faim et celle due au plaisir de manger qui se rapproche plus d'une addiction et qui fait intervenir le circuit de la récompense au niveau du cerveaucerveau. Or, c'est cette dernière qui serait principalement responsable de l'obésité.
Il est donc primordial pour les chercheurs de comprendre quels sont les mécanismes impliqués dans ce circuit de la récompense en général et dans celui de la régulation du comportement alimentaire en particulier. C'est ce qu'a cherché à déterminer une équipe de chercheurs de l'université de Rutgers, à Newark, aux États-Unis. Ils ont réalisé des tests sur des souris pour comprendre quelles hormoneshormones intervenaient dans ces mécanismes.
Une régulation du taux de l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1) pourrait réduire nos pulsions à manger une nourriture riche en graisses. Une application qui pourrait avoir des répercussions en addictologie. © Everjean, Flickr, CC by 2.0
Toutes les addictions sont concernées
Les résultats de cette étude, publiés dans la revue Cell Reports, ont mis en évidence que lorsque le taux de l'hormone GlucagonGlucagon like peptide-1 (GLP-1) était réduit dans le système nerveux centralsystème nerveux central des souris, ces dernières consommaient plus de nourriture riche en graisses. En l'activant, les scientifiques ont constaté qu'elle modifiait les communications entre les neuronesneurones du circuit de la récompense, donc ceux responsables des comportements addictifs. Le résultat a été que les souris consommaient moins de nourriture et, mieux encore, qu'elles avaient perdu la préférence pour les aliments riches en matières grasses.
« En explorant les relations entre apports alimentaires, l'hormone GLP-1 et la transmission des neurones au sein du circuit de récompense, nous fournissons une perspective intéressante qui pourrait avoir des implications sur les comportements alimentaires mais également sur d'autres comportements addictifs comme l'abus de droguesdrogues et toutes les toxicomanies », concluent les auteurs de l'étude.