Entretenir une activité physique régulière pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse permet, d’après une étude espagnole, de diminuer de 58 % les risques de donner naissance à un bébé de plus de 4 kilos. Et abaisse aussi de 34 % la probabilité de subir une césarienne au moment de l’accouchement.
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Mesdames, la venue prochaine d'un bébé n'est pas une bonne excuse pour manquer d'exercice physiquephysique. Si, effectivement, certaines disciplines sont déconseillées et que les kilos en plus réduisent les possibilités de mouvementsmouvements et augmentent la fatigue, ces efforts sportifs pendant la grossesse pourraient ne pas être complètement vains. Ils abaisseraient nettement les risques de donner naissance à un bébé trop gros (de plus de 4 kgkg au terme de la grossesse), ce qui de surcroît limite les recours à la césarienne, selon une étude espagnole publiée dans le British Journal of Sports Medicine.
Le principal objectif de cette étude, chapeautée par Jonatan Ruiz de l'université de Grenade, était d'établir les effets d'une activité physique régulière sur le diabète gestationnel, retrouvé par définition chez les femmes enceintes. En effet, quand une mère porteporte un enfant, son organisme s'adapte et change. Il arrive donc que certaines de ces femmes développent un diabète sucrédiabète sucré, dû à une résistance accrue à l’insuline du fait de certaines hormones.
Une telle condition, qui concerne environ 5 % des grossesses, peut avoir des répercussions sur la mère et son enfant. La femme enceinte a tendance à prendre davantage de poids, et il y a des risques que le bébé prenne trop de poids et pèse plus de 4 kg à la naissance : on parle de macrosomiemacrosomie. Le nourrisson devenant souvent trop large pour passer par les voies naturelles, les médecins doivent alors recourir à la césarienne.
Des femmes enceintes sédentaires qui se mettent au sport
En tout, 780 femmes enceintes ont été sélectionnées pour participer à cette étude. Mais seules 510 ont accepté de jouer le jeu jusqu'au bout. Toutes ont reconnu être sédentaires, à savoir qu'elles pratiquaient moins de 20 minutes d'activité physique trois jours par semaine.
Elles étaient alors invitées à participer à des exercices d'aérobic, de force ou de souplesse, durant des sessions de 50 à 55 minutes, à trois reprises et dans un cadre hebdomadaire. Ces bonnes habitudes ont été prises entre la 10e et la 12e semaine de grossesse et poursuivies jusqu'à la 38e ou 39e semaine.
En parallèle, 255 futures mères faisaient office de groupe témoin, puisqu'elles n'avaient pas de conditions imposées, si ce n'est suivre les recommandations sanitaires pour que la grossesse se déroule bien. Les deux lots de femmes enceintes avaient en moyenne le même âge.
Moins de gros bébés, moins de césariennes
À la fin, les proportions de femmes atteintes de diabète gestationnel ont été relevées. Celles-ci étaient identiques dans les deux groupes. Le sport ne semble donc pas modifier ce paramètre. En revanche, il réduit de 58 % les risques de macrosomie et de 34 % ceux d'accoucher par césarienne. De plus, la prise de poids a été moins importante de 12 % dans le groupe des sportives.
Ainsi, l'activité physique pratiquée régulièrement au cours de la grossesse améliore la santé de la mère et de son bébé. Il paraît donc important d'inciter les femmes enceintes à ne pas rester passives durant ces neuf mois. Certaines disciplines, comme la natation, sont tout à fait compatibles avec la grossesse. D'autres, en revanche, sont à bannir. La boxe par exemple... L'idéal étant quand même de demander l'avis d'un médecin.