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C'est un timbre transdermique de la taille d'une pièce d'un centime est recouvert d'une centaine de micro-aiguilles ayant chacune la taille d'un cil. Ces micro-aiguilles sont dotées de réservoirs microscopiques contenant des enzymesenzymes sensibles au glucose ainsi que de l'insuline, qui est diffusée si les niveaux de sucre détectés dans le sang sont trop élevés, expliquent les auteurs de cette invention, qui a fait l'objet d'une publication lundi dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). Ce timbre a pu abaisser pendant neuf heures le taux de glycémie chez des souris de laboratoiresouris de laboratoire atteintes d'une forme équivalente de diabète 1 ou juvénile.
Davantage de tests et des essais cliniquesessais cliniques sont nécessaires avant que ce timbre puisse être utilisé chez des malades mais cette avancée est très prometteuse, jugent ses inventeurs. « Nous avons conçu un timbre pour les diabétiquesdiabétiques qui fonctionne rapidement, qui est simple à utiliser et qui est fabriqué avec des matériaux non toxiques et biocompatibles », explique Zhen Gu, professeur au département d'ingénierie biomédicale de l'université d'État de Caroline du Nord (UNC/NC State University), principal auteur de ces travaux. « Ce système peut être personnalisé pour prendre en compte le poids du malade et sa sensibilité à l'insuline », précise-t-il.
Tous les jours, les patients touchés par le diabète de type 1 (ou diabète insulinodépendant) n’ont pas d’autre alternative pour se soigner que de s’injecter de l’insuline à plusieurs reprises. © Momboleum, Flickr, CC by-nc-nd 2.0
Le patch imite les cellules bêta et génère de l'insuline
Les malades souffrant de diabète de type 1 et ceux atteints d'une forme avancée de diabète adulte ou type 2 s'efforcent de maintenir des niveaux de glycémie sous contrôle avec des injections répétées d'insuline sous la peau, une procédure parfois douloureuse et imprécise.
« Injecter des doses inappropriées d'insuline peut provoquer des complications graves pouvant entraîner la cécité, des amputationsamputations de membres voire un comacoma diabétique ou la mort », relève le docteur John Buse, directeur du centre de traitement du diabète de l'université de Caroline du Nord, co-auteur de cette recherche.
Des chercheurs se sont efforcés d'éliminer ces risques d'erreur en créant un système en circuit fermé qui relie directement le mécanisme qui traque les niveaux de sucre sanguin et la pompe pour administrer l'insuline. Ce système comprend des capteurscapteurs et des pompes mécaniques avec des cathéterscathéters qui sont fixés sous la peau et doivent être remplacés après quelques jours.
Le concept du patch simule les générateursgénérateurs naturels d'insuline de l'organisme, les cellules bêtacellules bêta du pancréas. Ces cellules agissent à la fois comme des usines et des entrepôts d'insuline. Elles servent aussi d'alarme quand le niveau du sucre dans le sang augmente excessivement et déclenchent alors la diffusiondiffusion d'insuline.
Le diabète, le plus souvent adulte, affecte plus de 387 millions de personnes dans le monde, un nombre qui devrait augmenter fortement pour atteindre 592 millions d'ici 2035 et ce en raison de l'accroissement de la population en surpoidssurpoids ou souffrant d'obésitéobésité.