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Les gros mangeurs de chocolat sont souvent jeunes, en bonne santé et pratiquent du sport. Un style de vie qui entre peut-être davantage en compte dans la réduction des risques cardiovasculaires. © anjuli_ayer, Flickr, CC by-nc 2.0
La consommation de chocolat noir a déjà été associée par le passé, dans plusieurs études, à une meilleure santé cardiovasculaire mais sans qu'aucune relation de cause à effet n'ait été clairement établie. Dans une étude, un groupe de chercheurs britanniques a analysé les corrélations entre consommation de chocolat et santé cardiovasculaire d'un groupe de 25.000 hommes et femmes résidant dans le Norfolk (est de l'Angleterre) et suivi pendant une dizaine d'années en moyenne.
Ils ont mis en relation les quantités de chocolat que les participants déclaraient consommer et les données sur leur santé cardiovasculaire : taux de cholestérol, survenue d'accident cardiaque, d'accident vasculaire cérébral (AVC), etc. Il ressort de cette pure observation que ceux qui déclarent consommer le plus de chocolat souffrent statistiquement moins de maladies cardiovasculaires.
« Selon cette étude, [...] une consommation supérieure de chocolat pouvant aller jusqu'à 100 grammes par jour est associée à un risque plus faible de maladie coronarienne et d'AVC [...] », indiquent les chercheurs dans un article publié en ligne dans la revue spécialisée britannique Heart (groupe BMJ).
Différentes études semblent montrer que le chocolat est bon pour la santé. De quoi se lécher les babines… © Aka, Licence Creative Commons
Aucune certitude ne peut ressortir de ce type d'étude
Les auteurs reconnaissent aussi que ceux qui mangent le plus de chocolat sont en moyenne plus jeunes, moins gros, en meilleure santé et pratiquent plus de sport. Il est donc possible que ce soit le stylestyle de vie plus que le chocolat qui rende ce groupe de personnes moins sujet à des maladies cardiovasculaires. En outre, ceux qui se savent à risque de maladies cardiovasculaires peuvent avoir tendance à limiter leur consommation de chocolat par soucisouci d'une meilleure hygiène de vie, observent les chercheurs. « Malgré tout, les éléments accumulés rapportés dans cette étude suggèrent qu'une forte consommation de chocolat pourrait être associée à un bénéfice cardiovasculaire », concluent-ils.
Interrogé par l'AFP, le médecin nutritionnistenutritionniste Arnaud CocaulArnaud Cocaul, de l'hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, explique qu'il s'agit là d'une « étude observationnelle avec toutes ses limites. Un industriel ne pourrait pas l'utiliser comme argument de vente ».
Autre spécialiste parisien de la nutrition, Pïerre Azam souligne pour sa part « qu'aucune certitude en matièrematière de santé publique ne peut ressortir de ce type d'étude ». Il s'inquiète des dégâts que les raccourcis susceptibles d'être faits à partir de ce type d'études peuvent causer dans la population.