au sommaire
George le solitaire aura droit à deux vies. La première l'a rendu célèbre. La tortue géante des Galápagos (1,5 m de long pour 90 kgkg), de la sous-espèce Chelonoidis nigra abingdoni, est décédée en juin 2012 aux environs de 100 ans, un âge bien précoce pour ces animaux pouvant vivre le double. Il doit sa notoriété à la lutte qu'il a symbolisée : celle de la conservation des espèces.
Découvert par hasard en 1971 sur l'île de Punta, appartenant à l'archipel équatorien des Galápagos, le reptile a longtemps été considéré comme le seul et unique représentant de son espèce, ce qui lui a valu son surnom. On a bien essayé de le faire se reproduire avec ses cousines des îles voisines, mais George ne s'est jamais montré très sensible au charmecharme de ses congénères. Avec lui, pensait-on, s'éteindrait une partie de l'histoire de la faune caractéristique de la région. Ce triste sort a fait de lui un emblème connu et reconnu à travers le monde.
La mort de cette tortue géante de 90 kg n'est pas une fin, le symbole que représentait George le solitaire est encore vivace. © Escapewindow, Flickr, cc by nc nd 2.0
George le solitaire, empaillé pour la postérité
À sa mort, le corps a été conservé et congelé. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Car pour perpétuer le combat auquel on l'a associé, le Muséum d’histoire naturelle de New York entreprend de l'empailler. Les taxidermistestaxidermistes américains, reconnus pour leurs méthodes de conservation, sont en train de le préparer pour qu'il puisse être exposé aux yeuxyeux de tous.
D'abord, il sera présenté quelques mois au musée new-yorkais d'ici à la fin de l'année. Ensuite, George pourra finalement retrouver la terreterre qui l'a vu naître et sera envoyé aux Galápagos à partir de mars 2014.
Pour l'anecdote, George le solitaire n'était semble-t-il pas le dernier représentant de son espèce. Des analyses génétiquesgénétiques, publiées en novembre dernier, ont révélé après l'analyse de 1.600 tortues géantes qu'il avait des cousins et cousines très proches sur l'île voisine d'Isabella. De quoi entamer des programmes de conservation pour éviter que Chelonoidis abingdoni ne disparaisse de la surface de la Terre.