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Des biologistes menés par Éric Darrouzet, chercheur au sein de l'IRBI (Institut de recherche sur la biologie de l'insecte, université François-Rabelais, à Tours), ont analysé plusieurs colonies de frelons collectées tout le long de l'année entre 2012 et 2014 et ont remarqué un phénomène anormal. Comme pour les colonies de guêpes et de frelons européens, celles du frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) passent par deux stades au cours de l'année. Du printemps à la mi-août, des ouvrières sont produites et agrandissent le nid puis, de fin août à décembre, des reproducteurs apparaissent : les mâles et les futures reines. Cependant, les chercheurs ont montré que 68 % des colonies analysées produisaient des mâles lors de la première période, alors que seules des ouvrières devraient être présentes. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Plos One.
Une analyse génétiquegénétique a démontré que leur production était liée à une perte de diversité génétique chez cette espèce, une faiblesse due à l'introduction initiale d'un petit nombre de reines en France. Comme les mâles ne participent pas aux activités au sein des colonies, leur présence en grand nombre, avec comme corollaire un déficit en ouvrières, pourrait entraver la croissance des colonies et, à terme, limiter l'expansion de cette espèce invasiveespèce invasive.
Le frelon asiatique a été introduit accidentellement en France vers 2004. Depuis cette date, cette espèce invasive envahit l'Europe. Le frelon pose des problèmes de santé humaine (des personnes ont été attaquées et certaines sont décédées), économiques (le secteur apicole est particulièrement touché car des ruchers se font attaquer par des frelons asiatiques, en France notamment) et environnementaux (le frelon est un prédateur généraliste qui a certainement un impact sur la biodiversitébiodiversité, notamment sur les populations d'abeilles). Depuis son arrivée, le nombre de colonies augmente rapidement année par année sur les territoires colonisés.