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En Afrique de l'ouest, le rhinocéros noir a disparu. © Arnaud & Louise Wildlife, Flickr, cc by nd 2.0
La liste rouge de l’UICN vient d'être mise à jour. Elle inclut désormais 61.914 espèces, ce qui représente environ 3,58 % de l'ensemble des êtres vivants décrits parmi les animaux, végétaux, champignons et protistes. Mais la connaissance des mammifères s'accroît puisque la situation de plus de la moitié d'entre eux (54 % environ) a été analysée.
Depuis 1963, l'UICN établit une liste rouge des espèces menacées, qu'elle met à jour régulièrement, en évaluant l'état de nouvelles espèces et en changeant éventuellement le statut de conservation de celles déjà recensées.
Il existe neuf catégories différentes pour cette liste :
- éteint ;
- éteint à l'état naturel ;
- menacé qui se divise en trois catégories :
- en danger critique d'extinction ;
- en danger ;
- vulnérable ;
- quasi menacé ;
- préoccupation mineure ;
- données insuffisantes ;
- non évalué.
Un quart des mammifères menacés
Les mammifères sont bien sûr les plus étudiés. On connaît l'état de l'ensemble du groupe, soit près de 5.500 espèces. Il est d'ailleurs intéressant de constater que le nombre de mammifères menacés n'a pas suivi de progression constante au cours de la dernière décennie, ce qui est plutôt rassurant. L'UICN estime cependant qu'un quart d'entre eux sont menacés en 2011.
Parmi les modifications de statut, celle du rhinocéros noir d'Afrique de l'ouest a fait passer cette sous-espèce dans la catégorie « éteint ». Les rhinocéros sont d'ailleurs bien représentés au sein de cette liste funeste puisque le rhinocéros blanc du nord est désormais probablement éteint à l'état sauvage. Quant au rhinocéros de Java, il n'existe plus au Vietnam et il ne reste que quelques spécimens dans une réserve en Indonésie.
Quelques espèces dont le statut vient d'être mis à jour sur la liste rouge de l'UICN. © IUCN/YouTube
Chez les plantes, parmi lesquelles 14.496 espèces sont surveillées par l'UICNUICN (soit environ 5 % de l'ensemble des espèces), 9.156 sont en danger. C'est le cas du sapinsapin d'eau chinois, qui est passé du statut « en danger » à celui de « en danger critique d'extinction ».
Alors que certains scientifiques se demandent jusqu'à quel point il faut aider les espèces en danger à se maintenir sur TerreTerre, certains efforts de conservation ont été récompensés et la situation de quelques êtres vivants est désormais moins alarmante qu'auparavant. Le cheval de Prjevalski (Equus ferus) par exemple, qui est passé du statut « en danger critique d'extinction » à celui de « en danger », fait partie de ces succès.
Cônes de sapin d'eau chinois, une espèce désormais en danger critique d'extinction, selon l'UICN. © Tony Rodd, Flickr, cc by nc sa 2.0
La sixième extinction de masse
Les causes d’extinction sont multiples, mais c'est surtout l'action humaine qui fragilise la situation de nombreux être vivants, que ce soit par la fragmentation de l’habitat, les maladies, le réchauffement climatiqueréchauffement climatique, etc. C'est cet ensemble de phénomènes qui provoque la sixième extinction de masse actuellement en cours. Et comme le répètent les scientifiques, c'est la première fois qu'une extinction de masseextinction de masse est sous la responsabilité d'une seule espèce, en l'occurrence l'Homme.
Ainsi que le rappelle Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du programme de l'UICN pour les espèces dans un communiqué de l'organisation, « le monde est plein d'espèces merveilleuses qui pourraient très rapidement devenir des objets de mythes et de légendes si des efforts de conservation ne sont pas réalisés plus efficacement ».