Le 22 septembre, c'est la Journée mondiale sans voiture, une journée qui permet aux piétons, cyclistes et transports en commun de se réapproprier la ville. Un mouvement né en Europe alors même que le taux de motorisation est de plus en plus élevé dans les pays en développement.
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Alors qu'en Occident, la société du « tout automobileautomobile » tend à être remise en cause face à ses travers (embouteillages, accidentsaccidents, pollution et CO2), les pays en développement s'équipent de plus en plus de ces voitures, symboles de progrès, de confort et de liberté (de déplacement).
En 2014, les pays développés restent ceux où les taux de motorisation (nombre de véhicules pour 1.000 habitants) sont les plus élevés, mais l'effet démographique de certains pays en développement se fait de plus en plus sentir.
Ainsi, selon l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) les taux de motorisation en 2014 sont de :
- 661 pour 1.000 pour l'Amérique du Nord ;
- 569 pour 1.000 pour l'Union européenne ;
- 551 pour 1.000 pour le Japon et la Corée du Sud ;
- 277 pour 1.000 pour la Russie, la Turquie et l'Europe (hors UE) ;
- 176 pour 1.000 pour L'Amérique du Sud ;
- 79 pour 1.000 pour l'Asie, l'Océanie et le Moyen-Orient ;
- 44 pour 1.000 pour l'Afrique.
Ainsi, on dénombre :
- 253 millions de voitures particulières dans l'Union européenne ;
- 121 millions de voitures particulières aux États-Unis (contre 133 millions en 2005) ;
- 116 millions de voitures particulières en Chine (contre 21 millions en 2005) ;
- 61 millions de voitures particulières au Japon ;
- 43 millions de voitures particulières en Russie ;
- 33 millions de voitures particulières au Brésil ;
- 32 millions de voitures particulières en France (chiffre CCFA) ;
- 22 millions de voitures particulières en Inde.
C'est donc bien au sein de l'Union européenne que l'on compte aujourd'hui le plus grand nombre de voitures. Et, alors que le nombre de véhicules individuels est en recul aux États-Unis, il continue de progresser en Europe. Il suffirait cependant que le taux de motorisation de la Chine atteigne quelque 181 pour 1.000 (ce qui, selon les projections, devrait arriver avant 2020) pour que son parc automobile fasse jeu égal avec le parc européen.
Rappelons que l'accession à la voiture individuelle, légitime et compréhensible, n'est pas sans poser problème. Tout d'abord, les ressources en pétrole, base de la société de l'automobile, sont limitées et ne suffiront pas à alimenter longtemps l'ensemble croissant du parc automobile mondial. Ensuite, la combustioncombustion de ce pétrolepétrole entraîne l'émissionémission de dioxyde de carbone qui contribue fortement au réchauffement climatique.