Le DDT est le dichloro-diphényle-trichloro-éthane, un pesticide chimique organo-chloré incolore utilisé pour détruire des insectes porteurs de maladies ou destructeurs de récoltes : c'est donc un insecticide. Bien que ce produit soit interdit depuis des années en Amérique du Nord et en Europe, il est encore utilisé dans les pays en voie de développement.

Le DDT se présente sous forme de cristaux blancs. Il a été synthétisé dès 1874 par Othmar Zeidler mais ses propriétés insecticides n'ont été révélées qu'en 1939 par Paul Hermann Müller. Celui-ci fut lauréat du prix Nobel de Médecine en 1948 pour cette découverte qui devait permettre d'éradiquer des maladies transmises par des insectes. En effet, le DDT peut éliminer les moustiques, poux, puces. Il a ainsi été utilisé pendant la seconde guerre mondiale pour éviter la transmission de poux et autres parasites chez des soldats. À Naples, le DDT a servi à arrêter une épidémie de typhus en 1944. Le DDT a aussi servi à lutter contre le paludisme, en tuant les moustiques vecteurs de la maladie.

DDT et persistance dans l’environnement

Peu toxique, bon marché, le DDT a été victime de son succès car trop largement utilisé dans le monde. Les excès ont pu avoir des conséquences sur la biodiversité. Le DDT devenait omniprésent dans les organismes vivants et l'environnement. Le livre Silent Spring de Rachel Carson, paru en 1962, témoigne de l'inquiétude grandissante de l'opinion publique concernant le DDT dans les années 1960, conduisant à l'interdiction partielle ou totale du produit chimique dans de nombreux pays.

Le DDT est un POP (polluant organique persistant) qui sert à éliminer des insectes des cultures, mais il est transporté sur de longues distances par l'eau, loin des surfaces où il est épandu. Comme le DDT est liposoluble, il persiste dans les graisses animales ; dans une chaîne alimentaire, il s'accumule dans les organismes qui se situent en haut de la chaîne alimentaire. Ainsi, le DDT a pu être retrouvé chez de grands prédateurs comme des aigles mais aussi dans le lait maternel. L'accumulation de DDT chez les oiseaux a un effet catastrophique sur leur reproduction.