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L'incident était mineur mais il avait contraint le Cern à repousser d'au moins une semaine la date du redémarrage du LHC initialement prévue pour la semaine du 23 mars 2015. Il s'agissait d'un court-circuitcourt-circuit vers la terre détecté sur l'une des connexions reliant un des aimants supraconducteurs à la boîte à diodes située sous l'aimant le samedi 21 mars 2015.
Celle-ci fait partie du système de protection des aimants en déviant le courant dans un circuit parallèle en cas de transition résistive (« quench »), c'est-à-dire lorsque l'un d'entre eux passe de l'état supraconducteur à l'état conducteur sous l'effet d'une faible élévation de température au-dessus de 1,9 kelvins. Lors des opérations de préparation des aimants, pour assurer leur fonctionnement adéquat lorsque circulent des faisceaux de protons de 6,5 TeV, un fragment de métal s'était coincé dans la connexion. Les radiographiesradiographies aux rayons Xrayons X de l'endroit où se trouvait ce fragment permettaient de penser que l'on pouvait le faire fondre à la manière d'un fusiblefusible. De cette manière, l'équipe n'a pas eu besoin d'intervenir directement. Il aurait alors fallu réchauffer une portion du LHC puis la refroidir, ce qui aurait occasionné un retard de 6 semaines environ.
Le choix de tenter de faire fondre le fragment s'est révélé payant, comme vient de l'annoncer le CernCern. Le 30 mars 2015 un courant de près de 400 ampèresampères a été injecté pendant quelques millisecondes, éliminant victorieusement le problème du court-circuit. Très optimiste, le Cern a aussi fait savoir que le plus puissant accélérateur de particules du monde devrait entrer à nouveau en service au cours de cette semaine.