Le melon reste un incontournable du potager. Il raffole du soleil et peut être un formidable fruit de saison. Ses variétés sont nombreuses et les recettes ne manquent pas. Découvrez-le sans plus attendre.

« Le melon tient le premier rang parmi les plantes potagères. Admis avec empressement sur les tables somptueuses, il fait également les délices des riches et le régal des pauvres. Cette plante, dont naguère la culture était encore un mystère dans un grand nombre de jardins, peut maintenant se cultiver chez l'amateur aisé, comme chez celui dont la bourse est exiguë ». C'est ainsi qu'un botaniste, Loisel, commençait son Traité complet de la culture des melons, paru en 1841. Depuis cette période, ce fruit n'a pas perdu de son prestige et continue d'être proposé dans les restaurants les plus raffinés.

Le melon est un délicieux fruit frais et sucré. Sa saison ? L'été. © Margouillat, Shutterstock
Le melon est un délicieux fruit frais et sucré. Sa saison ? L'été. © Margouillat, Shutterstock

Tout savoir sur le melon, du melon vert au melon jaune...

En outre, les techniques modernes de production, de transport et de commercialisation ont beaucoup démocratisé sa consommation dans toutes les régions, au-delà de la seule partie méridionale de l'Europe...

De la culture du melon en passant par les différentes variétés (par exemple le melon Cantaloup, ce melon de Cavaillon), découvrez tout de ce fruit savoureux dans ce dossier.

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Botanique et bienfaits du melon : calories et vitamines

Le melon (Cucumis melo), comme son exubérante cousine la courge (citrouille, potiron), fait partie de la famille des cucurbitacées. Ce fruit possède de nombreux bienfaits. Il est notamment riche en vitamines et pauvre en calories.

Le melon est une plante annuelle grimpante qui, en l'absence de support (mur, treillage, etc.), sera toujours capable de courir sur le sol et d'envahir, à elle seule, une grande surface grâce à ses tiges herbacées munies de nombreuses vrilles.

Le melon a de nombreux bienfaits : il est pauvre en calories et riche en vitamines. Ce fruit est issu d'une plante grimpante. Ici, un bourgeon de melon Cantaloup. © Théopolisme, Shutterstock
Le melon a de nombreux bienfaits : il est pauvre en calories et riche en vitamines. Ce fruit est issu d'une plante grimpante. Ici, un bourgeon de melon Cantaloup. © Théopolisme, Shutterstock

Melon : feuillage, fleurs et fruits

Les feuilles du melon sont larges, entières, arrondies ou découpées. Au toucher, vous les trouverez rudes, à cause de la présence d'une multitude de soies plus ou moins raides et parfois piquantes.

Les fleurs de cette plante sont étoilées et de couleur jaune clair à jaune orangé. Selon les variétés, elles peuvent être très grandes et odorantes, ou au contraire insignifiantes. Vous n'en ferez jamais des bouquets décoratifs ! Ces fleurs sont unisexuées, c'est-à-dire soit « totalement mâles » et ne donnant alors pas de fruit, soit « totalement femelles ».

Le melon, qui fait partie de la famille des cucurbitacées, est une plante monoïque, un même pied portant toujours les deux types de fleurs. Les fleurs femelles se reconnaissent au renflement plus ou moins prononcé qui est visible entre la corolle et le pédoncule, une partie représentant l'ébauche du futur fruit.

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Les cucurbitacées : du soleil dans votre potager

Fleur de <em>Cucumis melo</em>. © Rob Duval, Shutterstock
Fleur de Cucumis melo. © Rob Duval, Shutterstock

Chaque melon comprend, au cœur de sa chair, de nombreuses graines, toujours plates et qui jouissent de formes et de couleurs variables, mais elles sont le plus souvent blanc jaunâtre. Il en faut environ 35 pour faire un gramme et, si vous comptez en semer, sachez que leur faculté germinative peut atteindre 5 à 6 ans, alors que pour certains légumes, elle ne dépasse pas 1 à 2 semaines seulement !

Chez le melon Cantaloup, les fruits présentent 8 à 12 côtes très prononcées, séparées par de profonds sillons, tandis que leur chair est orangée, tendre et délicieusement parfumée.

Chez le melon brodé, au contraire, les fruits sont arrondis ou ovales et disposent de côtes à peine visibles, à chair rougeâtre, blanche ou verdâtre.

Melon avec plant rampant, dans un jardin potager. © Lionel Rich, CC by-nc 2.0
Melon avec plant rampant, dans un jardin potager. © Lionel Rich, CC by-nc 2.0

Le melon, riche en vitamines, pauvre en calories

Selon ses variétés, le melon fournit de 50 à 100 % de l'apport conseillé en provitamine A, ainsi que plus de 35 % de la vitamine C recommandée chaque jour. Ce fruit renferme aussi des vitamines du groupe B.

Le melon contribue également à l'apport alimentaire en oligoéléments. On y trouve en effet du potassium (320 mg pour 100 g), du calcium (21 mg), du magnésium (15 mg), du fer (0,4 mg), ainsi que de petites quantités de zinc, de cuivre, de manganèse, de bore et d'iode.

Le melon est aussi riche en glucides (10 à 12 %), avec toutefois une valeur calorique modérée, égale à environ 48 kilocalories pour 100 g. Cette plante possède des propriétés diurétiques. Par ailleurs, grâce à ses fibres, ce fruit est particulièrement efficace pour faciliter le transit intestinal. Il offrirait aussi la faculté de prévenir l'apparition de maladies cardiovasculaires.


Histoire et origine du melon

Le melon a une belle histoire, avec un passé issu d'Afrique. Il fut notamment l'un des mets préférés des Romains. Ce fruit est arrivé en France en 1495.

C'est aux Romains, inventeurs de la grande cuisine, que le melon doit ses premiers succès gastronomiques.

Les origines romaines du melon

Il en existait alors deux sortes : le melon ancien, ovoïde et aqueux, s'apparentant davantage à la pastèque, et une espèce de petite taille, apparue en Campanie, au temps de Pline l'Ancien, il y a quelque 2.000 ans.

Venu d'Afrique tropicale, ce fruit à peine plus gros qu'un coing faisait, rapporte l'écrivain latin, les délices du général Clodius Albinus, capable d'en consommer « dix à ses repas, accompagnés de cinq cents figues, cent pêches et de nombreux raisins ». Selon le même Pline, l'empereur Tibère, également friand de ce fruit, en aurait imaginé la culture en serre chaude, afin d'en déguster tout au long de l'année.

Melons sur un étal de marché. © Jayne Duncan, Shutterstock
Melons sur un étal de marché. © Jayne Duncan, Shutterstock

Arrivée du melon en France

Le melon moderne, rond et musqué, serait originaire d'Arménie. Le roi Charles VIII l'aurait rapporté en France en 1495, au retour de sa malheureuse expédition à Naples. On le cultivait alors à Cantalupo, la résidence d'été des papes, près de Rome. Le melon Cantaloup, ou melon galeux, semble tirer son nom de cette provenance. C'est dans la région de Narbonne et dans le Comtat Venaissin, en terre pontificale, que cette espèce fut d'abord cultivée, avant de coloniser certaines parcelles, un siècle plus tard, en Touraine et en Anjou.

En tout cas, à peine arrivé dans notre pays, le melon attisa les convoitises ! À tel point qu'un règlement, édicté cette même année 1495 par les deux seigneurs de Cavaillon, Clément de la Rovère et Toussaint de Villeneuve, prévoyait que « tout habitant, à l'exception des infirmes et des femmes enceintes, trouvé dans le bien d'autrui à cueillir des melons paiera pour chaque fruit la somme de six deniers ».

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Fruit ou légume : quelle différence ?

C'est dire si le nouvel arrivant restait alors un fruit rare, réservé à la dégustation et aux tables princières. On fit tout naturellement du melon un cadeau de choix aux grands personnages de passage en Provence. Au duc de Guise, le maire de Cavaillon offrit ainsi, en 1620, « fruits, melons, artichauts, vins et flacons ». Lors de sa venue dans la même ville, monseigneur d'Oppède, premier président du parlement de Provence, fut honoré, peu après, de semblables présents.

À l'époque, pour rendre les melons plus digestes et afin de conjurer leur effet laxatif, on les additionnait de sel et de poivre et, parfois, on les saupoudrait de tabac ! Certains l'assaisonnaient même de bismuth. Des médecins recommandaient aussi d'ingurgiter, après chaque bouchée, quelques gouttes de laudanum, un médicament ayant des vertus somnifères.


Variétés de melons : jaune, vert, galia et charentais brodé

Le melon existe sous différentes formes dans le monde entier. Chaque espèce possède des caractéristiques précises et se décompose en un nombre plus ou moins important de variétés, comme le melon Galia ou le Charentais brodé. Certains melons sont jaunes, d'autres verts mais, dans tous les cas, il ne faut pas les confondre avec le melon-poire, qui n'appartient pas à la même famille.

Une pastèque (aussi appelée melon d'eau) ainsi que différentes variétés de melons. © Siegi, Shutterstock
Une pastèque (aussi appelée melon d'eau) ainsi que différentes variétés de melons. © Siegi, Shutterstock

Le Cantaloup charentais

Cette espèce offre 9 à 12 tranches bien marquées, séparées de sillons à écorce lisse, de couleur vert clair jaunissant légèrement à maturité. Sa chair est orangée, délicieusement sucrée et juteuse, avec un parfum très caractéristique. Oscillant entre 500 g et 1,5 kg, il doit être consommé rapidement.

Les variétés du melon Cantaloup sont nombreuses et les sélectionneurs en créent régulièrement de nouvelles, essentiellement hybrides, c'est-à-dire plus productives, comme « Bastion F1 » (excellente qualité gustative, précoce, robe lisse à sillons bien colorés), « Cézanne F1 » (chair très orangée, bonne tenue après récolte), « Jérac F1 » (rendement élevé de fruits bien ronds, qualité gustative très appréciée), etc.

Le Charentais brodé

Il est reconnaissable à son écorce curieuse composée de cellules liégeuses situées sous l'épiderme, qui, en se développant, se transforme en une sorte de broderie ou de résille. Cette espèce forme des fruits ronds pesant 1 kg environ, à chair orangée et moins sucrée que celle du Cantaloup. Ce melon résiste bien au transport.

Parmi les variétés de cette espèce, figurent « Sucrin de Tours » (bonne adaptation aux basses températures, chair rouge et ferme), « Cavaillon espagnol à chair rose » (fruits allongés à écorce vert clair, chair très parfumée et goûteuse) et quelques hybrides comme « Gordes F1 » (à recommander pour une culture au jardin ou d'automne sous abri), « Orus F& » (végétation vigoureuse, qualité incomparable et constante), etc.

Le Canari, un melon jaune

Le Canari est un grand fruit allongé de 1,5 à 3 kg, à écorce jaune vif (d'où son nom), lisse ou ridée et à chair blanc verdâtre, sucrée, juteuse mais non parfumée.

Le melon Canari est jaune. © Phonlawat51, Shutterstock
Le melon Canari est jaune. © Phonlawat51, Shutterstock

Le melon Vert olive

De forme généralement allongée, le melon Vert olive est un gros melon (1,5 à 3 kg), à écorce lisse ou plissée, parfois un peu brodée, mouchetée vert clair à vert sombre. Il offre une chair blanche, juteuse, sucrée mais non parfumée. On apprécie sa faculté de pouvoir parfois se conserver sans dommage pendant plusieurs semaines.

Le melon Galia

Le melon Galia est un melon légèrement allongé (1,5 à 3 kg), non tranché et à écorce légèrement brodée, un peu orangée à maturité. Sa chair vert pâle est très sucrée et parfumée.

Le melon Serpent ou concombre arménien

Le melon Serpent, encore appelé melon arménien ou concombre arménien, forme des fruits très minces et sinueux, dépassant parfois 1 m de longueur ! De couleur vert noirâtre ou jaunâtre, cette espèce possède une saveur assez déconcertante, assez proche de celle du concombre, et peut être confite dans du vinaigre.

Le melon-poire n'est pas un melon !

Le melon-poire est, quant à lui, un petit arbuste vivace de la même famille que la tomate, celle des Solanacées, et dont les fleurs paraissent identiques à celles de la pomme de terre. Ressemblant à s'y méprendre à certains melons, ses fruits pèsent, sauf la première année, entre 400 et 500 g ; d'abord verts, ils se couvrent ensuite de stries violacées, pour virer enfin à l'orangé.


Production du melon en France, qualité et conservation

On produit 9,2 kilogrammes de melons chaque seconde en France, ce qui correspond à une production de 290 000 tonnes par an.

Notre pays se situe à la treizième place dans le monde et représente le troisième producteur européen de melon, essentiellement avec le melon Charentais, avec un rendement moyen de 19,2 tonnes/ha.

Importation des melons du Maroc, d'Israël et d'Espagne

Pourtant, la France n'est pas autosuffisante et elle importe chaque année 90 000 tonnes de melons par an, principalement en provenance d'Espagne, du Maroc et d'Israël.

La production de melon est importante en France mais le pays a également recours à l'importation. Ici, un melon brodé. © Gorawut Thuanmuangn, Shutterstock
La production de melon est importante en France mais le pays a également recours à l'importation. Ici, un melon brodé. © Gorawut Thuanmuangn, Shutterstock

Régions françaises productrices de melon

Dans notre pays, trois grandes régions produisent des melons Charentais : le bassin sud-est, avec 124 386 tonnes, le bassin sud-ouest, avec 49 727 tonnes et la région centre-ouest, avec 86 773 tonnes. L'Hérault en est le premier département producteur, mais le troisième en surface.

Le Centre de génétique et d'amélioration des fruits et légumes, de l'Institut national de la recherche agronomique et de l'environnement (Inrae), situé à Montfavet, dans le Vaucluse, poursuit des efforts pour améliorer la production de melon en France.

Parasites : la résistance des melons

Parmi ses programmes de recherche, figure notamment la résistance des melons face aux agressions parasitaires, cela dans l'optique d'une réduction de l'emploi de produits antiparasitaires. Ainsi, alors qu'autrefois, pour combattre les pucerons, il fallait effectuer 3 à 4 traitements, le travail des chercheurs de l'Inrae a permis de supprimer de telles interventions ou de les limiter à une seule.

Des recherches sont également menées afin de limiter très sensiblement la lutte chimique contre une grave maladie, l’oïdium. Les scientifiques réussissent également à combattre certaines maladies virales, comme la mosaïque jaune de la courgette, également nuisible au melon.

Melon d'eau dans une serre. © Wasu Watcharadachaphong, Shutterstock
Melon d'eau dans une serre. © Wasu Watcharadachaphong, Shutterstock

Durée de conservation du melon

Des recherches ont lieu pour faire passer, dans l'avenir, la durée de conservation après récolte du melon Charentais de trois jours actuellement à plusieurs semaines. Toutefois, ce travail se heurte à un risque de diminution des arômes de la chair des fruits, ce qui pose un problème.

Il serait alors question, à ce sujet, d'aboutir à un compromis, avec la création de variétés pouvant bénéficier d'une durée de conservation de l'ordre de 8 à 12 jours, et au maintien d'une saveur correcte.

Qualité du melon

Les melons commercialisés doivent répondre à des critères de production bien définis. Ainsi, le calibrage des melons Charentais est obligatoire et se décompose en plusieurs valeurs, en liaison avec leur poids :

  • de 350 à 450 g ;
  • de 450 à 550 g ;
  • de 550 à 650 g ;
  • de 650 à 800 g ;
  • de 800 à 950 g ;
  • de 950 à 1.100 g ;
  • de 1 100 à 1 300 g et plus.

Les cotations, sur les Marchés d'intérêt national (MIN) tiennent compte, avec beaucoup de sérieux, de ces données pondérales.

Par ailleurs, le contenu de chaque colis doit être homogène et ne comporter que des melons de même origine, variété ou type commercial, qualité, calibre, maturité et coloration ; des contrôles fréquents peuvent intervenir à ce niveau.


Culture et entretien du melon au potager

Non, dans les jardins, le melon ne pousse pas uniquement dans le Midi ! Si vous habitez dans une autre région et si vous le conduisez sous abri, dans votre potager, vous allez pouvoir aussi récolter de beaux fruits, mais à condition toutefois de ne pas laisser cette culture deux années de suite sur une même parcelle.

Culture du melon : températures et terre

Les graines de melon ne peuvent germer et se développer qu'à une température supérieure à 12 °C, l'idéal se situant entre 25 et 30 °C et, dans la plupart des régions, avant le 15 mars, la lumière sera toujours insuffisante pour obtenir une bonne nouaison.

En revanche, le melon est indifférent à la nature de la terre qui lui est proposée. Une terre s'effritant lorsque vous y passez une griffe est vraiment idéale.

Pourquoi ne pas cultiver du melon chez soi ? Ici, un melon vert brodé. © Still AB, Shutterstock
Pourquoi ne pas cultiver du melon chez soi ? Ici, un melon vert brodé. © Still AB, Shutterstock

Variétés de melon à cultiver chez soi

L'hybride « Cyrano F1 », très précoce, donne des fruits à chair ferme et de très bonne qualité. « Figaro F1 » ne se taille pas, est tolérant aux maladies et donne des fruits savoureux. « Banana » produit des fruits allongés, d'un parfum d'ananas, etc.

Engrais et semis

Apportez à votre culture, lors du bêchage hivernal, 4 kg/m2 de fumier ou de compost bien décomposé et 100 g/m2 d'un engrais riche en potasse de type 4-12-20, ainsi qu'un engrais soluble de type 16-18-24, à la même dose, lorsque les fruits sont formés.

Tous les 80 cm, ouvrez des trous de 30 cm et emplissez-les de terreau. Ménagez une large butte de terreau et ouvrez en son centre une cuvette. Semez 4 à 5 graines, à recouvrir légèrement. Quand les jeunes plants ont 3 ou 4 feuilles, conservez les deux plus beaux. Si vous désirez gagner du temps, plantez des sujets du commerce, élevés en godets.

Pastèque, melon… © Christian Jung, Shutterstock
Pastèque, melon… © Christian Jung, Shutterstock

Entretien et taille du melon

Arrosez vos melons 1 à 2 fois par semaine, jamais avec de l'eau froide. Évitez de mouiller le feuillage pour diminuer les risques de maladies. Diminuez cet arrosage 15 jours avant le début de la cueillette.

Lorsque vos plants ont 3 à 4 feuilles, coupez la tige située au-dessus de la deuxième. Les deux bras nés de cette intervention doivent ensuite être taillés au-dessus de leur troisième feuille lorsqu'ils présentent chacun 4 fleurs. Dès leur naissance, pincez tous les bourgeons partant de l'aisselle des feuilles. Ne conservez que 3 ou 4 fruits par pied.

Récolte du melon

Un melon apte à être cueilli doit être lourd et exhaler une odeur typée, signe de maturité. Récoltez toujours vos fruits avec une partie du pédoncule. Avant la récolte et pour les soustraire à l'humidité, isolez vos melons du sol en glissant sous eux une ardoise ou une planchette.

Pour affiner la qualité de vos fruits, placez-les dans des cagettes de bois, à disposer dans une cave fraîche. Ne les conservez pas plus de 2 à 3 jours s'ils sont mûrs. Évitez leur passage dans votre réfrigérateur, ce qui donnerait un goût aux autres aliments.


Recettes originales avec du melon : entrée, plat et dessert

Il y a encore peu de temps, le melon ne se consommait qu'avec un peu de porto et de jambon de Parme. Aujourd'hui, les gastronomes déploient des trésors d'imagination en cuisine et inventent de nouvelles recettes pour le consommer en entrée, en plat ou en dessert...

Comment choisir un bon melon ?

Un melon prometteur est dense en main et exhale un parfum typé, qui ne doit pourtant pas être trop prononcé. La présence d'un cerne, une légère craquelure à la base du pédoncule, est un gage de maturité du fruit. Mais attention : certaines variétés étant dépourvues de cette caractéristique, l'absence de cerne ne doit pas être l'unique critère de choix.

Découvrez des recettes avec du melon. © Oxana Denezhkina, Shutterstock
Découvrez des recettes avec du melon. © Oxana Denezhkina, Shutterstock

Quel vin avec le melon ?

De nombreux crus se marient agréablement avec le melon, en rehaussant sa saveur. Selon la richesse de votre cave, vous remplacerez avec avantage le porto par un muscat de Rivesaltes, un banyuls, un pineau des Charentes, un apéritif anisé ou avec un vin mousseux, blanc ou rosé.

Idée de recette : la soupe de melon

La soupe de melon, nature ou relevée de quelques herbes ou d'un trait de vinaigre balsamique, constitue un rafraîchissement à essayer. Tentez également en cuisine l'emploi d'une soupe de melon, de muscat et de quelques épices, le tout étant broyé au mixeur.

Servir le melon en entrée

En entrée, en dessert ou même en garniture, le melon apportera toujours à votre cuisine une note fleurie à vos repas. Pour l'apprécier au mieux de sa saveur, ne le servez pas glacé et évitez l'emploi d'un réfrigérateur pour le conserver juste avant un repas. Plongez-le plutôt un quart d'heure dans un saladier de glaçons, avant de le déguster.

Pour faire des glaces ou des sorbets, le melon Cantaloup est idéal ; c'est le plus sucré. © Teri Virbickis, Shutterstock
Pour faire des glaces ou des sorbets, le melon Cantaloup est idéal ; c'est le plus sucré. © Teri Virbickis, Shutterstock

Melon et crustacés : trois plats originaux

Le melon se prête très bien au sucré-salé, ainsi qu'aux contrastes entre le chaud et le froid. Melon et crustacés forment par exemple un accord insolite :

  • Disposez par exemple des langoustines rôties sur une tranche de melon.
  • Préparez également un melon farci au crabe, relevé d'une sauce au vinaigre de riz, à l'huile de sésame et aromatisé de coriandre fraîche.
  • Vous pouvez aussi associer une salade de coques tièdes à des billes de melon, avec un peu de roquefort au porto.

Melon et poisson

Des filets de melon et du haddock font bon ménage en matière de santé. Les protéines et les bonnes matières grasses du poisson seront en effet capables de compléter harmonieusement les atouts vitaminiques de votre cucurbitacée. Une sauce crème, plus légère qu'une vinaigrette, ou simplement quelques gouttes de citron, sauront relever ce plat estival.

Melon et fruits rouges : des desserts sucrés

Autre mariage curieux : celui de billes de melon avec des framboises et des fraises des bois et, en petite quantité, avec des groseilles.

Passé à la centrifugeuse et servi avec quelques fruits rouges, le melon vous offrira également le plus rafraîchissant des cocktails ou des desserts. La même base pourra être transformée en granité ou en sorbet, une note légère pour terminer un repas !


En savoir plus sur le melon : fêtes, livres…

Pour en savoir plus sur le melon, voici les contacts de quelques organismes et la liste non exhaustive de manifestations autour du melon en France. Découvrez également les livres de l'auteur, Michel Caron.

Organismes

  • CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) : 22 rue Bergère 75009 Paris, tél. : 01 47 70 16 93.

  • Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), 147, rue de l'Université, 75007 Paris, tél. : 01 42 75 90 00 ; email pour Inrae Provence-Alpes-Côte d'Azur : contact-paca@inrae.fr.

  • Interfel (Service des consommateurs des fruits et légumes) : 97, boulevard Pereire, 75017 Paris, tél. : 01 49 49 15 15.

Tout comme le melon, les billes de pastèque sont délicieuses très fraîches. © Subbotina Anna, Shutterstock
Tout comme le melon, les billes de pastèque sont délicieuses très fraîches. © Subbotina Anna, Shutterstock

Manifestations autour du melon en France

  • Fête du melon de Cavaillon (le week-end précédant le 14 juillet). Renseignements : office de tourisme, place François-Tourel, 84300 Cavaillon, tél. : 04 90 71 32 01.
  • Fête du melon de Montady (fin juillet). Renseignements : mairie, 3 avenue des Platanes, 34310 Montady, tél. : 04 67 90 50 87.
  • Fête du melon de Jouels (premier week-end de septembre). Renseignements : office de tourisme, 12800 Sauveterre-de-Rouergue, tél. : 05 65 72 02 52.

Les livres de Michel Caron

  • Le Melon est le titre d'un livre de 119 pages, paru aux éditions Aubanel.

  • À découvrir aux éditions Ouest-France, Le Potager : techniques, conseils et astuces.

Savoir quand il faut semer, repiquer, ébourgeonner et tailler les légumes, choisir les meilleures espèces et variétés en fonction de tel ou tel type de sol et de climat, tout cela relève d'un savoir-faire que vous pourrez acquérir facilement en lisant ce manuel pratique.

  • À découvrir aux éditions Rustica, Le Potager de A à Z.

Vous avez toujours rêvé d'un potager facile à vivre ? Dans Le Potager de A à Z, vous trouverez toutes les clés pour bien réussir vos cultures potagères. Les tomates et les plantes les plus couramment cultivées sont réunies ici sous forme de fiches techniques illustrées.